Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du jeudi 12 avril 2012
Fonction publique

Une réunion du Conseil commun de la fonction publique une nouvelle fois boycotté par les principaux syndicats

Mercredi 11 avril, les principaux syndicats de la fonction publique ont de nouveau boycotté une réunion du Conseil commun de la fonction publique (CCFP), instance chargée des questions touchant l'ensemble des 5,3 millions d'agents des trois fonctions publiques. Cette réunion avait notamment à l'ordre du jour l'examen du projet de décret visant à favoriser l'égalité homme-femme.
Dans un communiqué commun, les syndicats CFTC, CGT, FA/FPT, FO, FSU, Solidaires et Unsa ont fait part de leur décision de «ne pas participer» à ce CCFP, estimant que «le dialogue social dans la fonction publique s'est dégradé». Ils soulignent avoir alerté à plusieurs reprises François Sauvadet, ministre de la Fonction publique, sur «le calendrier contraint qui ne leur permet plus de mener à bien leur travail». Ils affirment également que «depuis plusieurs mois, de nombreux textes sont promulgués (...) malgré l'opposition unanime ou quasi unanime des représentants des personnels et sans qu'aucune de leurs propositions ne soit acceptée».
En mars, toutes les organisations à l'exception de la CGC avaient déjà boycotté plusieurs réunions, dont celle du Conseil supérieur de la fonction publique d'Etat (CSFPE), pour protester notamment contre «le rythme effréné» des rencontres et dénoncer un dialogue social relevant de la «parodie».
Pour François Sauvadet, «cette politique de la chaise vide est incompréhensible» parce que les réunions boycottées par les syndicats visent «à examiner des textes importants qu'ils demandaient eux-même d'inscrire». «Je comprends bien que la proximité des élections puisse tendre le dialogue social, mais en tout cas, ce que je regrette profondément, c'est qu'un certain nombre d'organisations prennent littéralement en otage les fonctionnaires», a déclaré le ministre à l'AFP. Il a indiqué qu'un nouveau Conseil commun serait convoqué mardi prochain, la présence des syndicats n'étant alors plus requise pour que les textes soient validés.
(Avec l’AFP)

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