Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 19 juin 2007
Élections

Un premier bilan de l'expérimentation, le 22 avril dernier, du vote «par note» et du vote «par approbation» dans trois communes

Un pré-rapport du Centre d’analyse stratégique (CAS, ex-Commissariat du plan), dresse un premier bilan de l’expérimentation, le 22 avril dernier, du vote «par note» et du vote «par approbation» dans trois communes - Illkirch (Bas-Rhin), Louvigny (Calvados), Cigné (Mayenne). Cette expérimentation, qui s’est déroulée lors du premier tour de l’élection présidentielle, a consisté à proposer aux électeurs de ces communes, à partir de bureaux de vote fictifs installés à proximité des bureaux de vote officiels, de tester le vote par note et le vote par approbation. Le premier revient à attribuer une note à chaque candidat (0, 1 ou 2), le nombre de points réunis par chacun des candidats déterminant le résultat de l'élection. Est élu celui qui obtient le total le plus élevé. Le second mode de scrutin, le vote par approbation, permet à chaque électeur d’accorder son soutien à autant de candidats qu’il le souhaite. Un même électeur peut donc soutenir zéro, un, deux, voire tous les candidats. Est élu celui qui rassemble le plus grand nombre de soutiens. L’expérience du 22 avril a montré que nombre d’électeurs accueillaient très favorablement l’expérience et la réflexion sur les modes de scrutin que celle-ci ne manquait pas de susciter. La participation des électeurs (vote scrutin expérimental / vote scrutin officiel) a dépassé les 60% pour cinq des six bureaux de vote et beaucoup d’entre eux ont accepté de consacrer encore de leur temps à répondre aux questionnaires qui leur étaient soumis. La plupart des participants à l’expérimentation se sont aussi emparés de la possibilité offerte par les deux nouveaux modes de scrutin pour s’exprimer davantage à travers leur vote. Ainsi, ils ont accordé en moyenne 2,33 approbations et seuls 27,33% d’entre eux ont choisi de n’accorder qu’une seule approbation, revenant ainsi de fait au principe du scrutin uninominal. Cette attitude s’est encore renforcée dans le cas du mode de scrutin par note où les électeurs pouvaient voter avec plus de nuances. 13,99% des notes accordées sont un «2» et 22,39% d’entre elles sont des «1». Pour les chercheurs en sciences économiques des Universités de Caen, de Strasbourg et du CNRS, qui ont mené l'experience, il est «nécessaire de corriger le biais de participation afin de tenter d’extrapoler ces résultats au niveau national, quand bien même, l’interprétation de ce résultat ne saurait être en tous points rigoureuse». Le Centre d'analyse stratégique organiser un séminaire sur ce sujet le 28 juin à Paris. Pour en savoir plus sur le site du CAS (pré-rapport, programme du séminaire), voir lien ci-dessous.c=http://www.clickbnr.com/b

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