Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 23 mars 2004
Élections

Les accords de fusion de listes devront être achevés avant ce mardi soir 18 heures

Plusieurs accords de fusion de listes sont intervenus ces dernières heures, que ce soit à droite, notamment en Île-de-France, ou à gauche, comme en Picardie, pour le second tour des élections régionales françaises, alors que le dernier délai pour la clôture du dépôt des listes est fixé à 18 heures ce mardi. En Île-de-France, l'UMP Jean-François Copé et l'UDF André Santini ont abouti à un accord de fusion de leurs listes dans la nuit de lundi à mardi, peu après minuit. L'accord, qui porte sur le programme et les candidats du 28 mars, a été acquis après un round de négociations de huit heures. M. Copé est arrivé en seconde position des huit listes en lice en Île-de-France dimanche, avec 24,79% des voix, derrière le PS et président sortant Jean-Paul Huchon (31,95%) et devant M. Santini (16,12%). La fusion UMP-UDF a été annoncée dès la soirée du premier tour. Arrivée en quatrième position, Marine Le Pen (Front national - FN) se maintient dimanche. Les discussions se sont fondées, explique-t-on dans les deux équipes, sur un équilibre de 60% à l'UMP contre 40% à l'UDF, reflétant le rapport arithmétique entre les deux candidats. Ce qui aboutit, a indiqué Bastien Millot, directeur de campagne de M. Copé, à entre 70 et 75 élus potentiels pour l'UMP et 48 à 52 pour l'UDF, en fonction des résultats du 28 mars. La liste commune devrait être présentée dans la journée de mardi. Elle sera déposée le même jour en préfecture. Dans la soirée, l'annonce d'accords UMP-UDF en Bretagne, Nord-Pas-de-Calais et Pays-de-Loire et la proposition de l'UMP de céder deux têtes de liste départementales à l'UDF en Aquitaine avaient laissé augurer le déblocage d'une situation mal engagée en début de journée. L'UDF avait en effet posé deux conditions à un accord pour des fusions : qu'il soit "loyal, c'est-à-dire partout à la proportionnelle, et général, c'est-à-dire sans exception", avait rappelé le président de l'UDF François Bayrou à ses troupes. Néanmoins, du fait de l'UDF, il n'y aura pas de liste d'union en Languedoc-Roussillon où l'UMP Jacques Blanc avait été réélu en 1998 grâce au Front national. De même en Bourgogne, l'UDF demande le retrait de la tête de liste UMP Jean-Pierre Soisson, également réélu en 1998 avec les voix du Front national. En l'absence de réponse positive, elle "retirera sa liste". Les Haute et Basse Normandie devraient, elles aussi, constituer des "cas particuliers", a indiqué l'UMP Bernard Accoyer, co-président de la commission des investitures UMP. "Les directives de fusion y seront suivies au cas par cas" et "ce ne sera pas à la proportionnelle", a-t-il précisé, rappelant que des UDF figurent déjà sur les listes UMP du premier tour. Or, en Haute comme en Basse Normandie, les têtes de liste UMP Antoine Rufenacht et René Garrec refusaient une fusion avec les listes UDF. A gauche, les communistes (PCF) et les socialistes (PS) picards ont décidé de présenter une liste commune au second tour des élections régionales après de rudes négociations. Un accord a été conclu dans la nuit de lundi à mardi après que le chef de file PCF Maxime Gremetz a menacé de quitter sa liste, qui a obtenu 10,86 % des suffrages au premier tour. Le PS, soutenu par les Verts et le MRG et emmené par Claude Gewerc, tête de liste régionale, a recueilli 27,39% des voix. M. Gremetz sera tête de la liste unie dans la Somme, a-t-il annoncé à l'AFP. "Nous considérons que l'enjeu principal est de battre la droite à travers Gilles de Robien (ministre des Transports, à la tête de la liste UDF-UMP, 32,25 % au premier tour) et l'extrême droite", emmenée par Michel Guiniot qui a totalisé 22,94 % des voix, un des meilleurs scores nationaux du FN, a déclaré M. Gremetz. La gauche, avec 40% des suffrages, a fait un bond en avant dans plusieurs régions qu'elle présidait déjà, notamment en Midi-Pyrénées et Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA). Dans le Nord-Pas-de-Calais, le ministre de la Fonction publique Jean-Paul Delevoye est relégué en troisième position derrière le PS<

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