Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 9 mars 2001
Élections

Erreur d’impression des bulletins de vote : la commission de propagande accepte que de nouveaux bulletins soient mis en place dans les bureaux, mais refuse qu'un nouvel envoi soit effectué au domicile des électeurs

Une mauvaise manipulation informatique a rendu nuls les bulletins de vote de la gauche plurielle aux municipales d'Aurillac (Cantal) envoyés aux électeurs par la poste, qui comportent 38 noms et non 39, apprend-on jeudi auprès des différents candidats. La commission de propagande a accepté que de nouveaux bulletins soient mis en place dans les bureaux de vote, mais refusé qu'un nouvel envoi soit effectué au domicile des électeurs. "Un nom a sauté sur le bulletin que nous avons remis", a expliqué l’ancien maire PS René Souchon (tête de liste) qui reconnaît l'erreur, mais estime que la commission de propagande chargée de vérifier les bulletins aurait dû s'en apercevoir. "Nous avions déposé la liste quatre jours avant les délais. On a fait une bêtise, mais la commission aussi", a-t-il commenté. René Souchon a par ailleurs affirmé que, si son adversaire UDF Yves Coussain "avait été très courtois dans cette affaire", son adversaire MDC, le maire sortant Yvon Bec, s'était opposé au renvoi de nouvelles listes au domicile des électeurs. Interrogé par l'AFP, le directeur de cabinet d’Yvon Bec n'a ni confirmé ni infirmé ce fait, mais a cependant souligné que "si la commission avait décidé de renvoyer un bulletin, il y aurait eu une rupture de l'égalité entre les candidats". Les électeurs de la liste de la gauche plurielle devront donc impérativement utiliser les bulletins mis en place dans les bureaux de vote. René Souchon craint malgré tout qu'un certain nombre d'électeurs utilisent les mauvais bulletins, estimant que sa liste pourrait perdre ainsi 0,8 à 1% de voix. Selon Yves Coussain, un incident identique s'était produit aux régionales pour la liste de la droite : les bulletins avaient été imprimés en bleu, ce qui était interdit. Cela avait provoqué la nullité de 400 votes, soit environ 1% des suffrages sur le département.

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