Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du lundi 8 avril 2002
Élection présidentielle

Les candidats à l'élection présidentielle partagés sur le mode d'élection aux structures intercommunales, selon les réponses au questionnaire de l'AMF

Les candidats à l'élection présidentielle sont très partagés sur le mode d'élection aux structures intercommunales, qui se sont considérablement développées, selon les réponses au questionnaire de l'Association des maires de France (AMF) rendues publiques vendredi. Parmi ceux qui sont favorables à cette réforme avec des variantes, Lionel Jospin (PS) se prononce clairement en faveur de l'élection des structures intercommunales "au suffrage universel direct au niveau communal, en même temps que les conseils municipaux, et cela dès 2007". Il estime que le mode de scrutin doit "préserver la commune" et être établi "en étroite concertation avec les associations d'élus". Jacques Chirac (RPR) estime que l'élection des responsables intercommunaux au suffrage universel direct "irait dans le sens de la démocratie". Soucieux de "préserver impérativement le lien avec chaque commune", Jacques Chirac indique que "les candidats aux fonctions intercommunales pourraient figurer sur les listes des candidats aux municipales, commune par commune, afin qu'ils soient à la fois membres du conseil municipal et délégués communautaires". Jean-Pierre Chevènement (Pôle républicain) est net : "On désignera en 2007 au suffrage universel direct les délégués des communes mais dans des circonscriptions communales". Noël Mamère (Verts) propose "le même mode de scrutin que les élections régionales, le même jour que les élections municipales". Il souhaite "coupler la réforme avec le non-cumul des mandats et l'adoption d'un véritable statut de l'élu local". Corinne Lepage (Cap 21) se prononce favorablement et prône "la proportionnelle de manière à permettre la représentation de toutes les sensibilités". "Nous sommes pour une intercommunalité démocratique", lance Olivier Besancenot (LCR) qui ajoute :"En l'occurrence la démocratie, c'est l'élection directe, au suffrage universel, de celles et ceux qui prennent des décisions". Dans le camp des « contre », Alain Madelin (DL) se déclare "hostile à la supra-communalité qu'entraînerait l'élection des délégués intercommunaux au suffrage universel direct". De même, Bruno Mégret (MNR) pense que "ce serait la mort des communes" et Daniel Gluckstein (PT) qu'"on aboutirait à leur disparition". Jean Saint-Josse (CPNT) est contre, craignant "une politisation extrême". Christiane Taubira (PRG) propose uniquement "l'élection au suffrage universel des présidents des structures intercommunales et non des conseillers communautaires". Un troisième camp se dessine où les positions sont moins nettes. François Bayrou (UDF) déclare "que là où il y a pouvoir, il doit y avoir de la responsabilité". Christine Boutin (diss. UDF) est "favorable à la désignation des membres des structures intercommunales au sein des conseils municipaux". Robert Hue (PCF) attaché "à la reconnaissance du fait communal" ne souhaite pas que la coopération intercommunale "conduise inéluctablement à la dissolution des instances communales". Arlette Laguiller (LO) comprend "l'inquiétude des petites communes qui voient dans la mise en place de l'intercommunalité une mise sous tutelle". Enfin, Jean-Marie Le Pen (FN) affirme que les communes seront "intégralement préservées et continueront à être la base des libertés locales". <s

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