Édition du lundi 7 décembre 2015
Les maires s'engagent pour le climat et maintiennent la pression sur les financements
Le sommet mondial des maires pour le climat, organisé le 4 décembre à l’Hôtel de ville de Paris, parallèlement à la COP21, à l’initiative de son maire Anne Hidalgo et de Michaël Bloomberg, envoyé spécial des Nations unies pour les villes et le climat et ancien maire de New York, a débouché sur une déclaration finale des élus transmise aux négociateurs de la COP 21, dès le lendemain, le 5 décembre. Objectif des 700 maires des cinq continents (1) réunis à Paris : maintenir une « pression positive » sur les discussions en cours au Bourget qui entrent dans une phase cruciale à partir du 7 décembre, afin que l’accord de Paris reconnaisse officiellement le rôle des autorités locales dont « la mobilisation peut résoudre la moitié de l’équation climatique mondiale », selon Anne Hidalgo. Et rappeler leur rôle déterminant dans la lutte contre le réchauffement climatique. Les zones urbaines abritent en effet plus de 50 % de la population mondiale – les deux tiers en 2050 – et génèrent 70 % des émissions de carbone.
Les maires ont donc présenté à l’occasion de « l’action day » du 5 décembre une synthèse des solutions locales développées par les collectivités pour lutter contre le réchauffement climatique. Un document qui fait écho à « l’Engagement des maires et des présidents d’intercommunalité de France pour le climat » diffusé le 25 novembre par l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité, qui comporte de nombreux exemples concrets d’actions locales. Le président de l'AMF, François Baroin, était du reste présent à l'Hôtel de ville de Paris.
Dans leur déclaration finale du 4 décembre, approuvée par acclamation, les élus s’engagent à « réduire de 3,7 gigatonnes les émissions annuelles de gaz à effet de serre dans les zones urbaines d’ici 2030 », soit « 30 % de la différence prévue entre les engagements nationaux actuels et les niveaux d’émissions recommandés par la communauté scientifique pour limiter le réchauffement à 2 °C ». « C’est l’équivalent de près de cinq années d’émissions du trafic aérien dans le monde ou encore d’une année de rejets dans l’ensemble de l’Union européenne », a illustré Anne Hidalgo. Les maires affirment qu’ils favoriseront les solutions permettant d’engager « la transition vers une énergie 100 % renouvelable ou une réduction de 80 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 ».
« Nous ne sommes pas l’expression d’un contre-pouvoir, mais d’un pouvoir démocratique », a également souligné Anne Hidalgo. « A travers les maires présents à ce sommet, c’est la voix de plus de 600 millions de citoyens qui s’expriment », a-t-elle résumé à l’adresse des négociateurs des Nations Unies. Outre une reconnaissance de leur rôle clé, les élus entendent surtout obtenir des engagements sur l’accès des collectivités aux financements débloqués par la communauté internationale pour soutenir leurs projets. « Les collectivités ont besoin d'accéder plus facilement à la finance verte, de disposer d'une large autonomie budgétaire et d'une capacité réglementaire accrue afin d'amplifier leur action », a ajouté Anne Hidalgo. « La mobilisation des fonds est un des défis de la COP », a admis le président de la République dans son discours aux maires. Dès l’ouverture des négociations, le 30 novembre, François Hollande avait souligné l’importance de la question de « l’accès » des collectivités aux financements (100 milliards d’euros par an d’ici à 2020 sont promis par les pays développés du Nord). Lesquels sont l’un des principaux points d’achoppement des négociations de la COP 21 qui se poursuivront jusqu’au 11 décembre, au Bourget, sous l’égide des ministres. Avec l’espoir d’un accord permettant de limiter à 2°C la hausse du réchauffement climatique par rapport à l'ère pré-industrielle.
(1) Les 700 maires sont membres de plusieurs réseaux fortement impliqués sur ces thématiques liées au climat (CGLU, ICLEI, C40, AIMF et CCRE).
Accéder au site du Sommet des élus locaux pour le climat.
Télécharger l’Engagement des maires et des présidents d’intercommunalité de France pour le climat.
Les maires ont donc présenté à l’occasion de « l’action day » du 5 décembre une synthèse des solutions locales développées par les collectivités pour lutter contre le réchauffement climatique. Un document qui fait écho à « l’Engagement des maires et des présidents d’intercommunalité de France pour le climat » diffusé le 25 novembre par l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité, qui comporte de nombreux exemples concrets d’actions locales. Le président de l'AMF, François Baroin, était du reste présent à l'Hôtel de ville de Paris.
Dans leur déclaration finale du 4 décembre, approuvée par acclamation, les élus s’engagent à « réduire de 3,7 gigatonnes les émissions annuelles de gaz à effet de serre dans les zones urbaines d’ici 2030 », soit « 30 % de la différence prévue entre les engagements nationaux actuels et les niveaux d’émissions recommandés par la communauté scientifique pour limiter le réchauffement à 2 °C ». « C’est l’équivalent de près de cinq années d’émissions du trafic aérien dans le monde ou encore d’une année de rejets dans l’ensemble de l’Union européenne », a illustré Anne Hidalgo. Les maires affirment qu’ils favoriseront les solutions permettant d’engager « la transition vers une énergie 100 % renouvelable ou une réduction de 80 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 ».
« Nous ne sommes pas l’expression d’un contre-pouvoir, mais d’un pouvoir démocratique », a également souligné Anne Hidalgo. « A travers les maires présents à ce sommet, c’est la voix de plus de 600 millions de citoyens qui s’expriment », a-t-elle résumé à l’adresse des négociateurs des Nations Unies. Outre une reconnaissance de leur rôle clé, les élus entendent surtout obtenir des engagements sur l’accès des collectivités aux financements débloqués par la communauté internationale pour soutenir leurs projets. « Les collectivités ont besoin d'accéder plus facilement à la finance verte, de disposer d'une large autonomie budgétaire et d'une capacité réglementaire accrue afin d'amplifier leur action », a ajouté Anne Hidalgo. « La mobilisation des fonds est un des défis de la COP », a admis le président de la République dans son discours aux maires. Dès l’ouverture des négociations, le 30 novembre, François Hollande avait souligné l’importance de la question de « l’accès » des collectivités aux financements (100 milliards d’euros par an d’ici à 2020 sont promis par les pays développés du Nord). Lesquels sont l’un des principaux points d’achoppement des négociations de la COP 21 qui se poursuivront jusqu’au 11 décembre, au Bourget, sous l’égide des ministres. Avec l’espoir d’un accord permettant de limiter à 2°C la hausse du réchauffement climatique par rapport à l'ère pré-industrielle.
Xavier Brivet
(1) Les 700 maires sont membres de plusieurs réseaux fortement impliqués sur ces thématiques liées au climat (CGLU, ICLEI, C40, AIMF et CCRE).
Accéder au site du Sommet des élus locaux pour le climat.
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