"Une croissance zéro des dépenses en 2004"

Lors d'une réunion qui s'est tenue hier avec les parlementaires UMP, Jean-Pierre Raffarin, qui doit faire parvenir cette semaine sa lettre de cadrage, a annoncé lundi que l'Etat observerait une croissance zéro de ses dépenses en 2004 par rapport à 2003. "L'Etat ne dépensera pas plus en 2004 qu'en 2003", a-t-il ajouté en évoquant également des "objectifs ambitieux" de baisse des effectifs dans la fonction publique de l'Etat l'an prochain, sans donner toutefois d'indications chiffrées. Le Premier ministre a noté au passage que la France faisait face "depuis près d'un an à une conjoncture internationale très difficile" et que "des risques continuent de peser sur l'économie mondiale" malgré la fin de la guerre en Irak. Le ministre des Finances, Francis Mer, et celui du Budget, Alain Lambert, ont décidé d'anticiper le rétablissement des déficits demandé par la Commission européenne qui devrait adopter, mercredi, une injonction pour orienter la France sur la voie du rétablissement de ses finances publiques " en 2004 au plus tard ". Ils ont en effet décidé de geler dès cette année près des deux tiers des crédits de report de l'exercice 2002. Sur les 11,3 milliards de reports, Bercy en a gelé environ 7 milliards dont 682 millions d'euros de crédits du ministère de l'Intérieur dont une partie concernerait des crédits d'investissement pour les collectivités locales.

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