Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mercredi 25 juillet 2001
Environnement

Pesticides dans les eaux : selon l'Institut français de l'environnement, 75% des points de surveillance sont altérés

L'Institut français de l'environnement (Ifen) publiera début août le rapport annuel sur "Les pesticides dans les eaux 1998/1999", dans la collection Etudes & Travaux (n°34, juillet 2000). Depuis trois ans, l'Ifen établit un bilan annuel de la contamination des eaux par les pesticides, à la demande du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'environnement. L'étude a permis d'établir de nouveaux états de la qualité des ressources en eau, de disposer d'un panorama des réseaux d'observation des pesticides dans les eaux et de rassembler des informations sur la situation dans les départements d'Outre-mer et les eaux littorales. L'ensemble des cours d'eau est contaminé par les pesticides. Outre les points de surveillance du contrôle sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine effectué par les directions départementales de l'Action sanitaire et sociale (DDASS) et les producteurs d'eau, 1 500 stations de suivi des pesticides dans les eaux étaient opérationnelles en 1999, dont 900 respectaient un protocole national. C'est avec ces points-là que les bilans peuvent être établis. Ils montrent, pour les eaux de surface, que l'ensemble des cours d'eau suivis est l'objet d'une contamination par les pesticides (à 6% près). Concernant les eaux souterraines, la mise en place progressive du réseau national de connaissance des eaux souterraines permet d'établir un bilan sur le quart Nord-Est du territoire : 75% des points de surveillance sont altérés par la présence de pesticides. Parmi les substances les plus fréquemment identifiées, on retrouve, d'année en année, les herbicides de la famille des triazines (y compris les produits de dégradation), aussi bien dans les cours d'eau que dans les eaux souterraines. Ce sont également en majorité des triazines qui contaminent les zones estuariennes et côtières du littoral. Les grands fleuves français en exportent annuellement une dizaine de tonnes. Malgré l'imperfection des informations collectées, les résultats montrent un niveau de contamination important des ressources en eau des DOM. Les quatre départements touchés de façon très importante sont les Antilles et la Guyane et, dans une moindre mesure, La Réunion. Aux Antilles, les principales molécules incriminées sont des insecticides interdits pour l'usage agricole depuis plusieurs années, à la Réunion plutôt des herbicides. pt>c=http://www.do

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