Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du lundi 10 décembre 2001
Environnement

Le Sénat a organisé en Bretagne ses "états généraux" sur le thème de l'environnement

Des sénateurs ont rencontré vendredi à Rennes près de 500 élus locaux pour des "états généraux" sur le thème de l'environnement en Bretagne, où la question de la qualité de l'eau mille fois soulevée est encore loin d'être résolue. "La décentralisation est au milieu du gué, ces états généraux sont destinés à prendre le pouls des élus locaux et ont vocation à déboucher sur des décisions concrètes", a tenu à rappeler Christian Poncelet, président du Sénat, en ouverture des débats. Sur la base des réponses "apportées par 40% des élus de Bretagne" à un questionnaire de dix pages sur les enjeux environnementaux dans leurs communes, deux tables rondes ont évoqué toute la matinée la question de la gestion des déchets ménagers, les sites industriels à risque, les conséquences de la marée noire de l'Erika, la gestion de l'eau, sa qualité... D'une seule voix, les participants, parmi lesquels des sénateurs mais aussi des représentants de l'Etat et des élus comme Brice Lalonde, ancien ministre de l'Environnement, ont constaté le hiatus entre le souci des questions environnementales exprimé par les Français et leur coût, qu'ils comprennent mal. Souvent brocardés, les agriculteurs étaient défendus par Jean Salmon, vice-président de la FNSEA, qui a affirmé que le principe d'une meilleure protection de l'environnement et de préservation de la qualité de l'eau était acquis par les agriculteurs bretons mais qu'il fallait du temps pour le mettre en oeuvre. Réservant un temps de parole plutôt réduit à la salle, les intervenants ont tenté d'aborder le sujet sans toutefois s'attaquer aux questions de fond. Ainsi, tandis que le maire de Plérin (Côtes d'Armor) s'étonne qu'on défende, d'une part, le principe des jachères et qu'on épande, d'autre part, des engrais fertilisants qui polluent les sols, pour assurer la rentabilité, il s'entend uniquement répondre par Philippe Nogrix, sénateur : "entre la qualité et la quantité, il y a un débat qui est le coût".

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