Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du lundi 20 février 2012
Eau et assainissement

En 2009, 33,4 milliards de m3 d'eau ont été prélevés en France métropolitaine pour satisfaire les besoins liés à la production d'eau potable, à l'industrie, à l'irrigation et à la production d'électricité

Dans la dernière édition de son bulletin (1), le Commissariat général au développement durable dresse un bilan des prélèvements d’eau en France en 2009 et leurs évolutions depuis dix ans. Il révèle qu’en «2009, 33,4 milliards de m3 d’eau ont été prélevés en France métropolitaine pour satisfaire les besoins liés à la production d’eau potable, à l’industrie, à l’irrigation et à la production d’électricité. La production d’électricité en génère près des deux tiers des volumes prélevés, loin devant l’eau potable (17%), l’industrie (10%) et l’irrigation (9%)». Toutefois, au moins 90% des prélèvements pour la production d’électricité sont restitués au milieu naturel, à proximité du point de pompage alors qu’a contrario, «on considère que la quasi-totalité de l’eau servant à l’irrigation est consommée.»
Les prélèvements se font en majorité dans les eaux de surface, sauf pour l’eau potable. Concernant ce type d’usage, la note précise que les «régions les plus peuplées, Île-de-France, Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Rhône-Alpes, prélèvent logiquement les volumes les plus importants pour l’eau potable.»
Le volume prélevé par habitant «suit un gradient croissant nord/sud, du plus bas à 66 m3 par habitant en région Nord-Pas-de-Calais au plus haut à 145 m3 par habitant en Corse». Ce ratio par habitant est toutefois influencé par les éventuels transferts d’eau entre régions. «Ainsi, 20% de l’eau prélevée pour l’eau potable en Bourgogne et en Picardie est en fait destiné à la ville de Paris».
Ces dix dernières années, la tendance des prélèvements pour ces quatre usages est plutôt à la baisse. L’évolution des prélèvements reste toutefois dépendante des conditions climatiques (pic en 2003) et des pratiques de production, notamment agricoles. Alors que «la population française a augmenté de 7% en 10 ans, les prélèvements pour la production d’eau potable ont baissé de 6% depuis 2005». Les prélèvements liés aux activités industrielles françaises ont «diminué de 20% depuis 1999. Les prélèvements pour l’irrigation déclinent après 2006, avant d’enregistrer une nouvelle hausse en 2009, sans atteindre toutefois le niveau du début des années 2000.
Le recouvrement de la taxe pour prélèvement sur la ressource en eau est plus récent dans les DOM et les données rassemblées, encore partielles. Selon les informations collectées à La Réunion, en Martinique et Guyane, la majorité des prélèvements est destinée à la production d’eau potable.
À La Réunion, «le total prélevé s’élève à 219,1 millions de m3 en 2008, 216,6 millions de m3 en 2009 et 222 millions de m3 en 2010». Les deux tiers sont prélevés pour la production d’eau potable, le reste l’est au titre de l’irrigation, à hauteur de 25% et dans une moindre mesure pour l’industrie, 10% du total.
Les prélèvements en Martinique «oscillent entre 50 et 60 millions de m3 par an entre 2005 et 2008». Environ 80% sont destinés à la production d’eau potable, le reste servant essentiellement pour l’irrigation. Les prélèvements industriels sont anecdotiques, à peine 1 million de m3.
Quant à la Guyane, «sur les 26 millions de m3 environ prélevés chaque année (selon les estimations de 2008 à 2010), 65% servent à l’eau potable, le reste étant utilisé pour l’irrigation». Les prélèvements comptabilisés pour l’industrie sont très faibles.

(1) " Les prélèvements d’eau en France en 2009 et leurs évolutions depuis dix ans", Commissariat général au développement durable. Chiffres et statistiques - Numéro 290 - Février 2012.
Pour télécharger le bulletin (PDF, 332 Ko), utiliser le lien ci-dessous.

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