Un plan "Urgences" de 489 millions d'euros sur 5 ans

Première "réponse" d'ampleur à la crise sanitaire de l'été, le plan de rénovation des urgences présenté mardi prévoit la création de 10 000 postes et l'ouverture de 15 000 lits en cinq ans, un dispositif d'une "ambition jamais égalée" selon Jean-François Mattei, mais qui n'emporte pas la pleine adhésion du corps médical. Le président de la République avait réclamé des moyens à l'issue du conseil des ministres du 21 août consacré au bilan de la canicule, qui a fait près de 15 000 morts entre le 1er et le 20 août, selon l'Inserm : "Nos services de secours et d'urgences devront être mieux reconnus (...) Ils recevront les moyens de faire face à tout moment à des besoins temporaires exceptionnels", avait dit Jacques Chirac. En présentant mardi les principaux axes de ce plan "Urgences", doté de 489 millions d'euros sur cinq ans, M. Mattei a souligné qu'il s'agissait d'"une partie de la réponse au drame de la canicule que nous avons vécu cet été". Selon lui, ce plan s'intégrera aux mesures du plan spécifique "Vieillissement et Solidarités" toujours en gestation. Sur les 489 millions d’euros prévus pour 2004-2008, 150 millions sont débloqués dès l'année prochaine, une somme qui fait partie de l'enveloppe prévue pour l'hôpital dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2004. Ce plan est distinct des crédits d'investissement (880 millions d’euros sur 5 ans) qui seront alloués aux urgences dans le cadre du plan Hôpital 2007. "C'est un plan d'une ambition jamais égalée", a lancé M. Mattei, qui souhaite faire des urgences non pas "une activité secondaire, un peu marginalisée" mais "au contraire une activité fondamentale de l'hôpital". "Un état d'esprit nouveau doit s'imposer dans le fonctionnement des hôpitaux", a-t-il résumé. Les 200 services d'accueil et d'urgence en France connaissent 13 millions de passage par an, et ont été particulièrement mobilisés lors de la catastrophe sanitaire de l'été. Les deux mesures-phares sont l'annonce de la création brute de plus de 10 000 postes (10% de médecins, 40% d'infirmiers, le reste pour les secrétaires médicales, brancardiers) et de l'ouverture par création ou redéploiement de 15 000 lits "d'aval" destinés aux patients après leur passage aux urgences - ceux qui avaient fait défaut lors de la crise.pt></

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