Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 17 décembre 2010
Catastrophes

Nathalie Kosciusko-Morizet s'est rendue en Charente-Maritime pour faire un bilan d'étape avec les élus sur la protection des zones de solidarité à la suite de la tempête Xynthia

Jeudi 16 décembre, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, a annoncé, lors d’un déplacement, que 27 millions d’euros supplémentaires viennent d’être versés aux préfectures de Charente-Maritime et de Vendée pour le rachat des maisons. La ministre s’est notamment rendue sur les zones sinistrées des Boucholeurs, de Boyardville et de Charron où elle a rencontré plusieurs associations de défense des victimes et de sauvegarde des sites et villages. Elle a tenu une réunion à la préfecture avec les élus de Charente-Maritime pour faire le point sur la poursuite de l’expertise. Cette séance de travail a permis d’identifier les zones sur lesquelles l’ensemble des mesures de protection des habitations a été étudié et celles qui nécessitent encore d’approfondir l’évaluation. Elle a annoncé que «l’expertise s’est avérée conclusive» sur les zones à exproprier à Charron, Aytré, Port des Barques, Nieul, La Flotte en Ré, Loix, l’Ile d’Aix, Saint Trojan et Saint Pierre d’Oléron. Au total, sur les 431 habitations considérées comme à risque sur ces sites, 314 ont déjà fait l’objet d’une acquisition à l’amiable et une cinquantaine des 117 restantes sont considérées par les experts comme «ne pouvant définitivement être sauvegardées». «La liste précise sera publiée d’ici mi-janvier 2011 par la préfecture», a indiqué le ministère. En revanche, dans trois zones situées à Fouras, les Boucholeurs et Saint Georges d’Oléron (Boyardville), où sont implantées 320 habitations, dont 85 ont fait l’objet d’une acquisition à l’amiable, Nathalie Kosciusko-Morizet a estimé que «l’expertise mérite d’être poursuivie», ravivant ainsi l’espoir des habitants qu’une solution soit trouvée pour leur maison. La Ministre a insisté «sur la nécessité de conduire dans les meilleurs délais un travail partenarial étroit entre les experts et les services de l’Etat, les services du conseil général de Charente-Maritime et les élus locaux afin d’examiner avec précision la faisabilité et les caractéristiques des moyens de sécurisation nécessaires pour protéger efficacement ces maisons». Elle a également «invité toutes les parties prenantes à collaborer autour d’un programme partagé de protection qui pourra bénéficier du soutien financier du plan de prévention des submersions marines et des crues rapides. A cet égard, l’Etat prévoit d’y consacrer au niveau national une enveloppe de 500 millions d’euros sur 6 ans (2011-2016)». La Ministre a demandé «à ce que les ateliers de travail sur l'aménagement des zones de danger puissent aboutir sur des premières propositions qui concilient gestion des risques, environnement et aménagement urbain afin de lancer un nouveau projet de vie pour ces territoires». Selon le communiqué de presse, «à ce jour, 205 millions d’euros du Fonds Barnier ont été délégués aux préfectures de Charente-Maritime et de Vendée, dont 163,7 millions d’euros ont d’ores et déjà été versés aux propriétaires pour le rachat de leur maison, en plus des sommes versées par les assurances. En Vendée, les périmètres définitifs des zones «à risques» ont été définis lors de la réunion de concertation entre l’Etat et les élus le 1er octobre 2010, sur la base des conclusions de l’expertise finalisée en septembre dernier. Sur les 597 habitations construites sur ces périmètres 518 ont fait l’objet d’une acquisition à l’amiable et 363 d’une vente effective. 79 maisons seront au final proposées à l’enquête publique en vue d’expropriation». Pour télécharger le communiqué de presse, utiliser le lien ci-dessous.

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