Les élus d'Ile-de-France se mobilisent contre le "risque-inondation"

Informer les élus des mesures de prévention et de secours en cas de crue majeure de la Seine, tel est l'objet d'une réunion d'un genre inédit, organisée mercredi à Paris, pour la première fois, par les préfets de région Bernard Landrieu et de police Jean-Paul Proust. Les maires de quelque 330 communes "inondables" des huit départements franciliens ont été conviés à la maison de la RATP. En tout quelque 400 élus, dont les présidents de syndicats intercommunaux et des conseils généraux et le maire de Paris, pour y entendre ces responsables ainsi que ceux de grandes entreprises (RATP, SNCF, France Télécom, AP-HP...) exposer les mesures prises pour faire face à ce risque croissant statistiquement, puisque la dernière grande crue centennale à Paris remonte à 1910. Il ne s'agissait cependant pas de la plus forte montée des eaux de la Seine, relève-t-on à la Direction régionale de l'environnement: le record historique dans la capitale reste la crue de 1658, inscrite notamment sur un repère du pont de la Tournelle (30 cm au-dessus du niveau de 1910). Il s'agit, relève-t-on à la préfecture de région, "d'expliquer aux maires qui fait quoi" face au risque d'inondation dans la région la plus peuplée de France (près de 12 millions d'habitants). Le danger en Ïle de France, explique un expert régional, est différent de celui qui s'est abattu sur le Gard en octobre 2001, marqué par une montée furieuse des eaux. Les crues de la Seine sont lentes. Mais "les risques de dégâts économiques et sociaux sont très importants". Les deux préfets se sont partagé les rôles. M. Landrieu, qui est également coordonnateur du bassin Seine-Normandie (regroupant 7 régions, de la Lorraine aux deux Normandies), a parlé information et prévention, en s'appuyant notamment sur un "atlas des plus hautes eaux connues" réalisé par la Direction régionale de l'environnement (DIREN) sur l'ensemble de la région. Le préfet Proust, également préfet de la Zone Défense de Paris (qui recouvre le territoire francilien) a évoqué les actions et les secours mis en place en cas de survenue d'une crue majeure. On souligne à la préfecture de région que trois des huit PPRI (plan de prévention du risque inondation qui doit être mis sur pied dans chaque département) ont d'ores et déjà été élaborés et approuvés en Essonne, Val-de-Marne, Val-d'Oise. Ceux de Paris et des Hauts-de-Seine sont pratiquement terminés (le Conseil de Paris débattra du sien la semaine prochaine). Principaux outils de prévention des inondations en France, les PPRI déterminent notamment les droits à construire et prescrivent certaines normes (pilotis, rehaussement des parties électriques...) pour les constructions déjà en place. Pour préparer la réunion de mercredi, la DIREN s'est notamment rendue récemment à Prague, frappée cet été par de très fortes inondations. "C'est une capitale, comme Paris, et la Vltava ressemble un peu à la Seine", observe-t-on à la direction régionale. "Le système de secours y était très bien organisé, mais personne ne pouvait imaginer que la montée des eaux surpasserait de 70 cm les plus hautes crues historiques"."En Ile-de-France", ajoute-t-on à la DIREN, "on est mieux préparé que l'an dernier. Mais il faut continuer à travailler dans les années qui suivent </sc

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