Édition du mardi 12 septembre 2017
Irma : des précisions qui permettent de mesurer l'ampleur de la catastrophe
« Des événements jamais vus, jamais enregistrés, jamais connus par la puissance des destructions qu’ils ont engendrés. » C’est par ces mots que le Premier ministre, Édouard Philippe, a qualifié hier lors d’un point presse l’ampleur de la catastrophe survenue dans les Antilles du nord. Le Premier ministre a très précisément décrit les dégâts et donné des éléments sur le calendrier des réparations, au moment où le président de la République s’envole pour les Antilles.
Quelques chiffres parlent d’eux-mêmes : sur les 21 écoles de Saint-Martin, « 18 ne sont plus opérationnelles et devront être reconstruites ». Les usines de production d’eau potable, les citernes et les réseaux de distribution sont totalement ou partiellement détruits. À Saint-Martin, sur les 17 antennes-relais de télécommunication, 16 sont hors service, et 10 sur 11 à Saint-Barthélemy. La « quasi-totalité » des poteaux du réseau de téléphonie fixe sont « tombés ».
Dans cette situation, le Premier ministre a souligné les priorités : premièrement, les secours et la santé. Les capacités sanitaires des hôpitaux des deux îles ont été partiellement rétablies, et dès aujourd’hui, « un centre de soins sous tente de grande capacité » sera mis en place dans le stade du Marigot. Un bâtiment militaire de la Marine, le Tonnerre, va quitter Toulon pour rejoindre l’île, disposant d’une capacité hospitalière « supérieure à celle dont disposait l’hôpital de Saint-Martin avant l’ouragan ».
Pour tenter d’assurer la reprise des cours, « des tentes gonflables et climatisées » vont être déployées, avec l’objectif d’assurer la rentrée à la fin des vacances de la Toussaint. Le ministre de l’Éducation nationale se rend sur place aujourd’hui avec Emmanuel Macron.
Concernant l’approvisionnement en eau potable, les pouvoirs publics agiront par étapes : dès maintenant, la distribution est assurée sous forme de bouteilles d’eau, qui sont déjà « en nombre suffisant ». Puis une unité mobile de désalinisation va être acheminée depuis l’Espagne ; et des citernes vont être installées sur plusieurs points des îles. Il faudra, selon le Premier ministre, « au moins trois mois » pour remettre en état les installations de production d’eau potable.
Concernant l’électricité, 3 500 clients sont réalimentés aujourd’hui, sur les 25 000 que compte l’île de Saint-Martin. Il paraît impossible pour l’instant de donner une date de remise en état du réseau. Une cinquantaine de groupes électrogènes de grande capacité « sont en route ». Édouard Philippe a souligné que la solidarité s’est mise en œuvre pour tenter de mettre en place des réseaux wifi partagés à partir des « box » encore en fonctionnement. Mais il n’y en a, approximativement, que 400 en fonctionnement sur 10 000.
Le Premier ministre a insisté sur la nécessité que les évacuations se fassent de façon organisée – comme l’avait fait la veille le président des maires de Guadeloupe (lire Maire info d’hier). En fin de semaine, les capacités d’évacuation devraient atteindre « 2000 à 2500 personnes par jour ». C’est la collectivité de Saint-Martin qui est chargée de « centraliser les demandes et de constituer les listes de départ », en donnant la priorité aux personnes âgées et aux familles avec de très jeunes enfants. Puis, « la solidarité de l'État et des collectivités territoriales sera mise en œuvre pour la prise en charge du transport et de l'accueil de ces personnes ».
Deux dernières informations importantes ont été délivrées par Édouard Philippe : les règles habituelles seront modifiées en matière de déclaration aux assurances. Le délai habituel de dix jours en cas de catastrophe naturelle, au-delà duquel il n’est plus possible de faire une déclaration aux assurances, sera « levé ». Enfin – chose extrêmement rare qui souligne, là encore, l’ampleur de la catastrophe – un délégué interministériel spécial va être nommé dès demain en Conseil des ministres, avec pour tâche de coordonner la suite des événements, tant l’urgence qu’à plus long terme, la reconstruction.
Le Premier ministre, pour conclure, a salué « les élans puissants et nombreux de solidarité qui s’expriment chez les collectivités locales, les associations et les particuliers ».
Quelques chiffres parlent d’eux-mêmes : sur les 21 écoles de Saint-Martin, « 18 ne sont plus opérationnelles et devront être reconstruites ». Les usines de production d’eau potable, les citernes et les réseaux de distribution sont totalement ou partiellement détruits. À Saint-Martin, sur les 17 antennes-relais de télécommunication, 16 sont hors service, et 10 sur 11 à Saint-Barthélemy. La « quasi-totalité » des poteaux du réseau de téléphonie fixe sont « tombés ».
Dans cette situation, le Premier ministre a souligné les priorités : premièrement, les secours et la santé. Les capacités sanitaires des hôpitaux des deux îles ont été partiellement rétablies, et dès aujourd’hui, « un centre de soins sous tente de grande capacité » sera mis en place dans le stade du Marigot. Un bâtiment militaire de la Marine, le Tonnerre, va quitter Toulon pour rejoindre l’île, disposant d’une capacité hospitalière « supérieure à celle dont disposait l’hôpital de Saint-Martin avant l’ouragan ».
Pour tenter d’assurer la reprise des cours, « des tentes gonflables et climatisées » vont être déployées, avec l’objectif d’assurer la rentrée à la fin des vacances de la Toussaint. Le ministre de l’Éducation nationale se rend sur place aujourd’hui avec Emmanuel Macron.
Concernant l’approvisionnement en eau potable, les pouvoirs publics agiront par étapes : dès maintenant, la distribution est assurée sous forme de bouteilles d’eau, qui sont déjà « en nombre suffisant ». Puis une unité mobile de désalinisation va être acheminée depuis l’Espagne ; et des citernes vont être installées sur plusieurs points des îles. Il faudra, selon le Premier ministre, « au moins trois mois » pour remettre en état les installations de production d’eau potable.
Concernant l’électricité, 3 500 clients sont réalimentés aujourd’hui, sur les 25 000 que compte l’île de Saint-Martin. Il paraît impossible pour l’instant de donner une date de remise en état du réseau. Une cinquantaine de groupes électrogènes de grande capacité « sont en route ». Édouard Philippe a souligné que la solidarité s’est mise en œuvre pour tenter de mettre en place des réseaux wifi partagés à partir des « box » encore en fonctionnement. Mais il n’y en a, approximativement, que 400 en fonctionnement sur 10 000.
Le Premier ministre a insisté sur la nécessité que les évacuations se fassent de façon organisée – comme l’avait fait la veille le président des maires de Guadeloupe (lire Maire info d’hier). En fin de semaine, les capacités d’évacuation devraient atteindre « 2000 à 2500 personnes par jour ». C’est la collectivité de Saint-Martin qui est chargée de « centraliser les demandes et de constituer les listes de départ », en donnant la priorité aux personnes âgées et aux familles avec de très jeunes enfants. Puis, « la solidarité de l'État et des collectivités territoriales sera mise en œuvre pour la prise en charge du transport et de l'accueil de ces personnes ».
Deux dernières informations importantes ont été délivrées par Édouard Philippe : les règles habituelles seront modifiées en matière de déclaration aux assurances. Le délai habituel de dix jours en cas de catastrophe naturelle, au-delà duquel il n’est plus possible de faire une déclaration aux assurances, sera « levé ». Enfin – chose extrêmement rare qui souligne, là encore, l’ampleur de la catastrophe – un délégué interministériel spécial va être nommé dès demain en Conseil des ministres, avec pour tâche de coordonner la suite des événements, tant l’urgence qu’à plus long terme, la reconstruction.
Le Premier ministre, pour conclure, a salué « les élans puissants et nombreux de solidarité qui s’expriment chez les collectivités locales, les associations et les particuliers ».
F.L.
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