Intempéries : les préfets des départements touchés devront créer un "guichet unique" pour "recevoir tous les dossiers de quelque nature qu'ils soient" et rassembler tous les assureurs pour "harmoniser les démarches"

Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a annoncé, jeudi, à Biscarrosse (Landes), le déblocage de 650 000 euros pour les dépenses urgentes des sinistrés touchés par les violents orages qui ont eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi. Cette somme est destinée aux sinistrés des départements des Landes, du Maine-et-Loire, de la Gironde, de la Charente-Maritime et de la Vienne. Le ministre, qui s'exprimait devant des élus, a également annoncé que toutes les "dépenses de déblaiement" allaient être prises en charge par des subventions du ministère de l'Intérieur. Il a aussi demandé aux préfets de créer un "guichet unique" pour "recevoir tous les dossiers de quelque nature qu'ils soient" et rassembler tous les assureurs pour "harmoniser les démarches". Le Fonds d'intervention de soutien aux artisans et commerçants (FISAC) va "être engagé pour la prise en compte des pertes d'exploitation", a également annoncé M. Sarkozy. La commission des catastrophes naturelles va se réunir dès vendredi et examinera les premiers dossiers. Enfin, l'Agence nationale des chèques-vacances va apporter une aide aux campings. Au total, cinq personnes sont mortes à la suite des violents orages. D'importants dégâts, non encore chiffrés, ont été enregistrés dans plusieurs zones agricoles et viticoles de Gironde, a-t-on appris jeudi à la chambre d'agriculture du département. Les vignes du bordelais ont été "relativement peu touchées" par la grêle et les vents violents, à l'exception de vignobles d'une dizaine de communes situées au nord de Blaye, sur la rive droite de la Gironde, où, sur certaines parcelles, la récolte a été détruite jusqu'à 50% par la grêle, a-t-on indiqué de même source. Des vignes ont également été atteintes dans plusieurs communes du Médoc, de Moulis à Pauillac. Dans la partie landaise du département, au sud, les cultures légumières ont été également saccagées et de nombreux champs de maïs ont été couchés et hachés par la grêle. A certains endroits, comme à Biscarrosse, la violence du vents a rappelé celle de la tempête de décembre 1999, qui avait fait 92 morts et provoqué des dégâts très importants de la côte atlantique aux Vosges. Des rafales à 160 km/h ont été enregistrées par Météo France à Biscarrosse et Bordeaux-Mérignac, où le toit d'un bâtiment de fret de l'aéroport s'est effondré. A Bordeaux, des bourrasques ont emporté le toit d'une piscine municipale et endommagé des centaines d'arbres, obligeant la mairie à fermer parcs et jardins publics. Environ 5 200 foyers étaient encore privés d'électricité jeudi à 19h, EDF ayant réalimenté 330 800 clients sur les 336 000 qui ont été privés d'électricité dans l'ouest de la France, à la suite des orages. Près de 5 900 clients d'EDF ont été réalimentés entre 6h et 19h jeudi, a précisé l'entreprise publique. Au total, 98% des clients d'EDF avaient été réalimentés à 19h. Les territoires les plus touchés restent la Touraine (1 000 clients encore privés d'électricité sur 70 000 touchés au départ), l'Anjou (encore 2 900 sur 70 000 touchés) et la Gironde (encore 1 200 sur 65 000 touchés), selon EDF. Quant à la situation des clients de France Télécom privés de téléphone, elle ne devrait revenir à la normale qu'"entre le début et la fin de la semaine prochaine", a annoncé l'entreprise jeudi. Pour le réseau mobile Orange, qui a été touché "par des problèmes d'alimentation en énergie pour 84 relais", "la situation est maintenant redevenue normale".</script

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