Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 1er octobre 2002
Catastrophes

Biens non-assurables (200 millions d'euros) des collectivités locales du Sud-Est : l'Etat prévoit des subventions de 35 à 90%

Les dégâts des inondations au début du mois de septembre dans le Sud-Est de la France se montent à 1,2 milliard d'euros, a déclaré lundi à Nîmes (Gard) le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy en annonçant la tenue le 8 octobre d'un comité interministériel chargé de fixer le plan d'aide du gouvernement. Pour les biens non-assurables des collectivités locales, "la mission d'évaluation a estimé les dommages à 200 millions d'euros". "L'Etat fera tout son travail puisque les subventions s'échelonneront de 35 à 80% pour réparer les biens non- assurables des collectivités et ça pourra monter à 90% pour les plus petites communes les plus touchées". Devant les élus, les préfets et les représentants des sinistrés des départements du Sud-Est, Nicolas Sarkozy a expliqué à Nîmes que "l'urgence demeure et que la solidarité devra jouer". L'état de catastrophe naturelle a été reconnu pour 395 communes des départements de l'Ardèche, des Bouches-du-Rhône, de la Drôme, du Gard, de l'Hérault et du Vaucluse, après les terribles inondations des 8, 9, et 10 septembre derniers qui ont provoqué la mort de 23 personnes. "Plus de 80% des dégâts sont concentrés dans le Gard", a souligné le ministre de l'Intérieur. "A titre de comparaison, je vous rappelle que les graves inondations de l'Aude en 1999 avaient provoqué 500 millions d'euros de dommages, soit la moitié de ce qui s'est produit" dans le Sud-Est. Estimant qu'"une programmation exceptionnelle de moyens est absolument indispensable", Nicolas Sarkozy a noté qu'"il faudrait sans cela attendre sept ans pour effacer les conséquences de la catastrophe". "Le Premier ministre réunira mardi prochain, 8 octobre, un comité interministériel sur les inondations qui arrêtera le détail du plan de soutien du gouvernement", a-t-il précisé. Quant à la filière agricole, elle fera l'objet d'un amendement considérable puisque c'est pas moins de 15 points de plus par rapport aux taux habituellement pratiqués" lors d'une catastrophe naturelle. "Les filières économiques bénéficieront des fonds d'intervention et de soutien aux artisans et commerçants (FISAC)", a-t-il ajouté. Cela permettra de "déplacer des entreprises, des artisans, des commerçants en zone inondable qui ont tout perdu et dont on pourra subventionner la réinstallation dans les mêmes villages mais dans des zones qui ne sont pas inondables". Enfin, Nicolas Sarkozy a voulu "une cellule interministérielle" placée auprès du préfet du Gard en liaison avec les six départements sinistrés. Des habitants et élus de la région s'étaient plaints de la lenteur des secours et du manque de moyen mis en œuvre.c=http://www.clickb

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