Les cinquante "grands projets de ville"concentrent les difficultés en matière scolaire, selon un rapport

Les cinquante quartiers difficiles où sont engagés des projets de rénovation urbaine baptisés "grands projets de ville"concentrent les difficultés en matière scolaire, selon un rapport récent qui formule 38 propositions pour y améliorer la scolarisation des enfants. Stabiliser les enseignants dans les établissements scolaires tout en encourageant la mobilité scolaire des jeunes hors du quartier, sont deux des propositions émises dans le rapport, remis le 25 mars au ministre de la Ville Claude Bartolone, dont l'AFP a obtenu copie. Il a été rédigé à trois mains par une inspectrice générale de l'Education nationale, Jocelyne Leydier, une élue locale, Hélène Mouchard-Zay, et un inspecteur de la jeunesse et des sports, Emmanuel Mouriet, à la demande de trois ministres : Education nationale, Ville et Jeunesse et sports. Le rapport souligne que dans les cinquante quartiers français où ont été lancés les "grands projets de ville", 72% des établissements scolaires sont affublés de l'étiquette "sensible" et 79% sont situés en zone d'éducation prioritaire (ZEP). "Cette étude permet de mettre l'accent sur les concentrations de difficultés du système éducatif au sein des périmètres des GPV", indique le rapport. Entre autre mesures, le rapport préconise de prévoir une "mission d'inspection interministérielle sur la prise en charge des jeunes qui présentent de graves troubles du comportement", "garantir une stabilité d'au moins trois ans pour les personnels", "trouver des formes de reconnaissance statutaire pour les enseignants volontaires qui interviennent dans le cadre des opération "école ouverte" pendant les vacances ou "créer des lieux d'accueil pour les parents dans les établissements scolaires". Il propose aussi de "mettre en place des cours de français ou d'alphabétisation assurés par des enseignants formés à l'enseignement du français langue étrangère", d'ouvrir les écoles sur les quartiers en accueillant les associations travaillant avec les enfants et de favoriser la mobilité scolaire des jeunes en les faisant accéder à des filières proposées dans des établissements situés hors de leur quartier.

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