Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mardi 18 mars 2003
Éducation

La décentralisation au cœur de la grève dans l'Education nationale

Les mesures de décentralisation dans l'éducation et la grogne sur la création du nouveau statut "d'assistants d'éducation" mobilisent les grévistes de l‘éducation ce mardi, même si la plupart des mesures ne seront pas perceptibles dans les établissements avant la rentrée. Le secrétaire-général de la FSU Gérard Aschieri s'attend à une "forte mobilisation" mardi, jour de grève générale dans l'éducation à l'appel des principales fédérations, "surtout chez les personnels non enseignants et chez les jeunes, surveillants et aide-éducateurs", a-t-il déclaré à l'AFP lundi. Le SNUip-FSU, principal syndicat d'enseignant du primaire, table sur une participation de 50 % à la grève. Le lancement du chantier de la décentralisation, même s'il ne touche dans l'immédiat qu'une partie très limitée des effectifs, porte en germe une réforme profonde de l'école et risque d'entrer en conflit avec celui de la réforme des retraites, également lancée ce printemps. "La mayonnaise commence à prendre entre les deux sujets, même s'il est évident que les deux dossiers restent distincts pour l'instant", a souligné M. Aschieri. Pour désamorcer une contestation naissante, le gouvernement compte beaucoup sur l'ouverture d'un vaste débat parlementaire sur l'éducation, au cours du printemps également. Dans un premier temps, c'est le transfert de 110 000 personnels ouvriers, assistantes sociales et médecins scolaires aux collectivités locales, annoncé fin février par le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, qui a provoqué un électrochoc parmi les organisations syndicales. "La façon dont le gouvernement procède commence sérieusement à énerver. Ils ne mettent même pas les formes de la concertation", a estimé lundi Luc Berille, secrétaire-général du SE-Unsa. "Il y a une perte de confiance dans la parole du gouvernement", a ajouté M. Aschieri.

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