Maire-info
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Édition du lundi 3 juillet 2017
Economie

Le secteur du commerce confirme sa « vitalité »

Une enquête de l’Insee parue vendredi confirme la « vitalité »  du commerce, confirmant une reprise démarrée en 2014. « Pour la première fois depuis 2011, écrit l’Insee, les ventes progressent en valeur dans les trois grands secteurs du commerce », c’est-à-dire le gros, le détail et l’automobile. C’est le résultat d’une double conjoncture – la reprise des investissements des entreprises et la hausse de la consommation des ménages.
Côté commerce de gros, l’activité est « dynamique dans la plupart des secteurs ». Ce sont les ventes des grossistes alimentaires qui progressent le plus. « Dans l’ensemble, la baisse des prix de gros alimentaires, entamée en 2014, est enrayée en 2016. Notamment, les prix des fruits et des légumes augmentent. »  L’activité du commerce en gros d’équipements informatiques accélère, portée par la hausse des investissements des entreprises, tout comme celle des grossistes en matériaux de construction, vu la nette reprise du secteur du bâtiment.
Le commerce de détail continue de bien se porter, avec des ventes en hausse sur l’année 2016, bien qu’inférieures à 2015. L’augmentation a été de 0,7 % en 2016, et les ventes de ce secteur atteignent quasiment les 500 milliards d’euros. L’alimentation reste le secteur n°1, représentant à lui seul un tiers de la consommation des ménages. Cette part reste relativement stable au fil des années. En revanche, d’autres secteurs évoluent : en comparant les achats des ménages en 2000 et en 2016, l’Insee constate que le seul secteur qui soit réellement en baisse est celui de l’automobile : il représentait 22 % de la consommation des ménages en 2000, contre à peine 17 % aujourd’hui. À l’inverse, les « équipements d’information et de communication »  voient leur part croître fortement, passant de 4 à presque 10 % de la consommation des ménages.
Sans surprise, le commerce « hors magasin », c’est-à-dire la vente par internet et par correspondance, poursuit son évolution (+3,9 % en 2016). Parallèlement, l’activité des hyper et supermarchés est « en berne » : leurs ventes diminuent nettement, et leur nombre stagne pour les hypermarchés et décroit pour les supermarchés. En cause, selon l’Insee, le développement des magasins de « hard discoun »  et l’explosion, en villes, du nombre de superettes.
Dans le secteur non alimentaire, c’est le commerce d’équipements d’information et de communication, qui regroupe les téléphones portables, tablettes, ordinateurs, etc., qui est le plus dynamique, avec encore 6,5 % de hausse en 2016. En revanche, le secteur « équipement de la personne »  (vêtements, chaussures, maroquinerie…) « s’essouffle »  et les grands magasins sont en crise (-3,5 % en 2016).
Enfin, le secteur de l’automobile connaît une forte reprise (vente, réparation et entretien). « Les ventes s’accroissent en volume avec une ampleur inédite depuis 1994, se réjouit l’Insee. En 2016, elles progressent en valeur de 6,5 % pour atteindre 117 milliards d’euros. »  L’Insee confirme également la bonne santé du secteur du deux-roues : depuis plusieurs années, les ventes dans ce domaine croissent de 5 % par an.
Conséquence logique de ces constats : « L’emploi salarié progresse à nouveau »  dans tous les secteurs du commerce hormis le commerce de gros. Sur les vingt dernières années, le commerce en général a connu une augmentation de 15 % de ses effectifs, avec de fortes disparités d’un secteur à l’autre : le commerce de gros stagne (3 % d’augmentation des effectifs en 1996 et aujourd’hui), tandis que le commerce de détail s’envole (33 % d’augmentation des effectifs sur la même période).
F.L.
Télécharger l’étude de l’Insee.

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