Édition du vendredi 20 juin 2014
Laurent Fabius veut booster le tourisme… sans les collectivités ?
En clôture des Assises du tourisme, hier, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius – dont le ministère a repris la charge du développement touristique – a prononcé un long discours sur les moyens de développer le tourisme – avec l’objectif d’atteindre les 100 millions de touristes en France. Avec, dans son discours, des grandes absentes : les collectivités locales.
Laurent Fabius a certes égrené les mesures, la plupart visant à développer le tourisme « haut de gamme » et touchant essentiellement l’agglomération parisienne (« Paris, notre destination-phare » ) : amélioration de l’accès à l’aéroport de Roissy avec la création de voies dédiées sur les autoroutes, mise en place du wi-fi dans les grands aéroports, amélioration de la sécurité sur les Champs-Élysées. C’est également à destination des touristes les plus fortunés que le ministre des Affaires étrangères demande que « certaines zones, comme le boulevard Hausmann » à Paris, puisse être rapidement classées en Zone touristique d’affluence exceptionnelle, afin que les magasins puissent y ouvrir le dimanche. Sur ce sujet sensible ces derniers mois, Laurent Fabius a pris hier clairement position : « Un sentiment est largement partagé : la critique de l’insuffisante flexibilité des horaires d’ouverture de nos commerces. Le touriste qui trouve porte close le dimanche ou à 19 heures n’attend pas le jeudi suivant. Il achète ou consomme ailleurs ou autrement. » Le ministre, c’est notable, a également souhaité qu’une « souplesse » soit instaurée sur l’ouverture des magasins le dimanche « dans les principales gares de France ».
Au-delà de ces mesures, les communes et intercommunalités ne sont tout simplement pas évoquées dans le discours de Laurent Fabius, malgré le rôle prépondérant qu’elles jouent dans le tourisme. Tourisme vert, tourisme rural, rôle des offices du tourisme, moyens dont peuvent disposer les communes pour améliorer l’accueil des touristes… rien de tout cela n’a trouvé place dans le discours du ministre. Seule mention des collectivités : le rôle « pilote » que prendront les régions dans la réforme territoriale en matière de tourisme, et la « poursuite » de la signature de « contrats de destination entre l’État, les collectivités locales et les partenaires ». Ces contrats, lancés en 2012 et pilotés par Atout France, ont pour but de mettre en valeur un territoire en associant collectivités et acteurs privés. Le moins que l’on puisse dire est qu’ils ont du mal à décoller, puisque huit seulement ont été signés à ce jour – outre-mer compris.
Sans plus de précision, Laurent Fabius a également évoqué, d’ici la fin de l’année, une « ordonnance de simplification » qui « simplifiera les normes dans des domaines clés pour le tourisme » comme « la construction et l’urbanisme ».
Laurent Fabius a certes égrené les mesures, la plupart visant à développer le tourisme « haut de gamme » et touchant essentiellement l’agglomération parisienne (« Paris, notre destination-phare » ) : amélioration de l’accès à l’aéroport de Roissy avec la création de voies dédiées sur les autoroutes, mise en place du wi-fi dans les grands aéroports, amélioration de la sécurité sur les Champs-Élysées. C’est également à destination des touristes les plus fortunés que le ministre des Affaires étrangères demande que « certaines zones, comme le boulevard Hausmann » à Paris, puisse être rapidement classées en Zone touristique d’affluence exceptionnelle, afin que les magasins puissent y ouvrir le dimanche. Sur ce sujet sensible ces derniers mois, Laurent Fabius a pris hier clairement position : « Un sentiment est largement partagé : la critique de l’insuffisante flexibilité des horaires d’ouverture de nos commerces. Le touriste qui trouve porte close le dimanche ou à 19 heures n’attend pas le jeudi suivant. Il achète ou consomme ailleurs ou autrement. » Le ministre, c’est notable, a également souhaité qu’une « souplesse » soit instaurée sur l’ouverture des magasins le dimanche « dans les principales gares de France ».
Au-delà de ces mesures, les communes et intercommunalités ne sont tout simplement pas évoquées dans le discours de Laurent Fabius, malgré le rôle prépondérant qu’elles jouent dans le tourisme. Tourisme vert, tourisme rural, rôle des offices du tourisme, moyens dont peuvent disposer les communes pour améliorer l’accueil des touristes… rien de tout cela n’a trouvé place dans le discours du ministre. Seule mention des collectivités : le rôle « pilote » que prendront les régions dans la réforme territoriale en matière de tourisme, et la « poursuite » de la signature de « contrats de destination entre l’État, les collectivités locales et les partenaires ». Ces contrats, lancés en 2012 et pilotés par Atout France, ont pour but de mettre en valeur un territoire en associant collectivités et acteurs privés. Le moins que l’on puisse dire est qu’ils ont du mal à décoller, puisque huit seulement ont été signés à ce jour – outre-mer compris.
Sans plus de précision, Laurent Fabius a également évoqué, d’ici la fin de l’année, une « ordonnance de simplification » qui « simplifiera les normes dans des domaines clés pour le tourisme » comme « la construction et l’urbanisme ».
F.L.
Télécharger le discours de Laurent Fabius Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
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