Édition du mardi 29 mai 2018
Budget du CNDS en baisse : Laura Flessel fait un petit geste en faveur des clubs sportifs en difficulté
Invitée au congrès annuel de l’Association nationale des élus en charge du sport (Andes), qui s’est tenu à La Rochelle les 24 et 25 mai, la ministre des Sports, Laura Flessel, a annoncé une rallonge de 5 millions d’euros à destination des clubs en difficulté, grâce à « quelques marges budgétaires » dégagées par le ministère.
« Dans un contexte budgétaire contraint, j’ai dû faire des choix. Concernant le budget du CNDS (Centre national pour le développement du sport, ndlr), j’ai notamment choisi de recentrer l’action de l’agence en direction des publics qui pratiquent le moins : les habitants des quartiers carencés en équipements sportifs, les femmes et les personnes en situation de handicap », écrit Laura Flessel, qui fait face à la grogne des clubs sportifs. « Je confierai la gestion (de ces 5 millions d’euros, ndlr) aux directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale, qui cibleront les clubs qui en ont le plus besoin. »
Au titre de la « solidarité gouvernementale », le CNDS avait précédé le changement de cap décidé aujourd’hui par Laura Flessel. Le 18 janvier, l’établissement public, dont les crédits proviennent d’un prélèvement sur les recettes des paris sportifs et des jeux de loterie, annonçait, lors de son conseil d'administration, qu’il cessait de financer les installations de niveau national afin de concentrer sur les territoires carencés et « ultra-carencés » les 32 millions d’euros de sa part destinée aux équipements.
Dans ce contexte, le CNDS avait recensé pas moins de 375 quartiers en métropole ne possédant aucun équipement sportif, et en a ciblé 50 qui cumulent les handicaps et seront prioritaires (lire Maire info du 13 février). Le même raisonnement avait été appliqué pour les projets dans les zones de revitalisation rurale (ZRR).
Pour les collectivités et les clubs sportifs locaux, ce coup de pouce du ministère ne comble pas la forte baisse du budget du CNDS, décidée par le gouvernement, pour 2018. En effet, ce budget est passé de 132 millions d’euros en 2017 à 105 millions d’euros cette année. Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français (Cnosf), évoquait, au moment du vote du budget, « un vrai désarroi » sur le terrain et appelait le gouvernement à « corriger le tir ».
Ces annonces budgétaires interviennent dans le contexte des travaux sur la gouvernance du sport, chantier ouvert par Laura Flessel à la fin de l’année 2017 en perspective de l’organisation des Jeux olympiques à Paris en 2024. Le 15 mai, le comité de pilotage de la gouvernance du sport, regroupant l'État, le mouvement sportif et les associations d'élus - dont l'AMF - a retenu « le scénario de la gouvernance partagée à responsabilités réparties ». Il a, par ailleurs, émis le souhait de créer « au niveau national et au niveau territorial des structures collégiales de concertation et de décision. »
Au niveau national, la naissance d'une nouvelle structure chargée du financement du sport actera la disparition du CNDS ainsi que celle de divers services et commissions de la direction des sports et de l’Insep. Dans les faits, elle s’emploiera notamment à financer le programme « Performance 2024 » et le développement des pratiques sportives à travers le soutien aux territoires qui auront élaboré des projets sportifs territoriaux. D’ici le mois de juillet, « il reste à préciser et définir la relation entre les collectivités et les clubs professionnels », précise le compte-rendu du comité de pilotage. Trois autres séminaires sont programmés en juin et juillet.
« Dans un contexte budgétaire contraint, j’ai dû faire des choix. Concernant le budget du CNDS (Centre national pour le développement du sport, ndlr), j’ai notamment choisi de recentrer l’action de l’agence en direction des publics qui pratiquent le moins : les habitants des quartiers carencés en équipements sportifs, les femmes et les personnes en situation de handicap », écrit Laura Flessel, qui fait face à la grogne des clubs sportifs. « Je confierai la gestion (de ces 5 millions d’euros, ndlr) aux directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale, qui cibleront les clubs qui en ont le plus besoin. »
Au titre de la « solidarité gouvernementale », le CNDS avait précédé le changement de cap décidé aujourd’hui par Laura Flessel. Le 18 janvier, l’établissement public, dont les crédits proviennent d’un prélèvement sur les recettes des paris sportifs et des jeux de loterie, annonçait, lors de son conseil d'administration, qu’il cessait de financer les installations de niveau national afin de concentrer sur les territoires carencés et « ultra-carencés » les 32 millions d’euros de sa part destinée aux équipements.
Dans ce contexte, le CNDS avait recensé pas moins de 375 quartiers en métropole ne possédant aucun équipement sportif, et en a ciblé 50 qui cumulent les handicaps et seront prioritaires (lire Maire info du 13 février). Le même raisonnement avait été appliqué pour les projets dans les zones de revitalisation rurale (ZRR).
Pour les collectivités et les clubs sportifs locaux, ce coup de pouce du ministère ne comble pas la forte baisse du budget du CNDS, décidée par le gouvernement, pour 2018. En effet, ce budget est passé de 132 millions d’euros en 2017 à 105 millions d’euros cette année. Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français (Cnosf), évoquait, au moment du vote du budget, « un vrai désarroi » sur le terrain et appelait le gouvernement à « corriger le tir ».
Ces annonces budgétaires interviennent dans le contexte des travaux sur la gouvernance du sport, chantier ouvert par Laura Flessel à la fin de l’année 2017 en perspective de l’organisation des Jeux olympiques à Paris en 2024. Le 15 mai, le comité de pilotage de la gouvernance du sport, regroupant l'État, le mouvement sportif et les associations d'élus - dont l'AMF - a retenu « le scénario de la gouvernance partagée à responsabilités réparties ». Il a, par ailleurs, émis le souhait de créer « au niveau national et au niveau territorial des structures collégiales de concertation et de décision. »
Au niveau national, la naissance d'une nouvelle structure chargée du financement du sport actera la disparition du CNDS ainsi que celle de divers services et commissions de la direction des sports et de l’Insep. Dans les faits, elle s’emploiera notamment à financer le programme « Performance 2024 » et le développement des pratiques sportives à travers le soutien aux territoires qui auront élaboré des projets sportifs territoriaux. D’ici le mois de juillet, « il reste à préciser et définir la relation entre les collectivités et les clubs professionnels », précise le compte-rendu du comité de pilotage. Trois autres séminaires sont programmés en juin et juillet.
Ludovic Galtier
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