Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mardi 23 mai 2017
Economie

Près de la moitié des projets industriels se sont implantés dans les territoires ruraux et péri-urbains en 2016

L’attractivité de la France se redresse fortement en 2016. C’est la conclusion de la 16e édition du Baromètre de l’attractivité de la France que vient de publier le cabinet Ernst & Young.
En 2016, les implantations et les extensions portées par les entreprises étrangères ont ainsi apporté 779 projets, soit plus de 30 % par rapport à 2015, et ajouté près de 17 000 emplois dans l’Hexagone, soit une hausse de 24 % en un an. Des résultats « encourageants », selon le cabinet, qui montrent que « le pays a maintenant les cartes en main et peut se redresser après la période de stagnation observée depuis une décennie ». Cette évolution est liée à la fois à la bonne dynamique des investissements en Europe (+ 15 %) ainsi qu’au fléchissement du Royaume-Uni.
En nombre de projets d’investissement, la France reste toutefois derrière le Royaume-Uni (1144 projets) et l’Allemagne (1063) mais conserve sa troisième place européenne avec l’avantage d’avoir la dynamique de la croissance pour elle (+30 %) : les Britanniques et les Allemands ne progressant respectivement que de 7 % et 12 %.
Dans ce baromètre, le cabinet reconnaît que « le potentiel de la France est considérable ». Si les implantations industrielles sont de taille modeste (27 emplois par projet), elles se localisent à 72 % hors des métropoles et des grandes agglomérations. La répartition des 212 projets industriels a été ainsi la plus forte dans les territoires ruraux et péri-urbains, en 2016, en en concentrant près de la moitié. Les projets industriels se sont implantés pour 12 % (avec 25 projets) d’entre eux dans les métropoles, pour 19 % (41 projets) dans les grandes villes, pour 24 % (50 projets) dans les villes moyennes et pour 45 % dans les territoires ruraux et péri-urbains (96 projets).



Reste que les investisseurs se disent globalement satisfait de la France en 2017. Notamment, 58 % d’entre eux pensent que la politique mise en œuvre pour encourager la création de start-up est efficace (+14 points par rapport à 2016) et reconnaissent à la France un potentiel important lié à l’économie digitale (36 % la placent en première position, soit +11 % par rapport à 2016). De plus, 41 % des décideurs estiment que la politique de promotion de la France est « efficace ».
Selon Ernst & Young, pour 55 % des décideurs internationaux interrogés, l’amélioration de la compétitivité fiscale de la France est la réforme qui pourrait le « plus jouer en faveur de la France ». Suivent ensuite la simplification administrative pour les entreprises (46 %) et la réforme du droit du travail vers plus de flexibilité (39 %).
A.W.
 
Consulter le Baromètre de l’attractivité de la France 2017.

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