Édition du lundi 19 mars 2018
Vélo : les cyclistes jugent les conditions de circulation dans les villes « non satisfaisantes »
Les palmarès des villes les plus cyclables se suivent, et à la fin, c’est Strasbourg qui gagne. La dernière enquête, publiée par la Fub (Fédération des usagers de la bicyclette) ne fait pas exception à la règle – du moins dans la catégorie des grandes villes. Côté villes moyennes, ce sont La Rochelle et Illkirch-Graffenstaden qui sont récompensées, et, pour les petites villes, La Flèche et Sceaux.
Cette enquête de la Fub, rendue publique vendredi, se fonde sur le ressenti des cyclistes eux-mêmes. C’est à la fois son intérêt et sa faiblesse. Son intérêt, parce qu’elle permet de mieux comprendre les attentes des usagers du vélo ; sa faiblesse, parce qu’il ne s’agit pas d’une enquête appuyée sur des critères strictement objectifs (nombre d’aménagements, linéaire de pistes cyclables par rapport à la voirie, etc.) En fait, la Fub a tout simplement demandé aux usagers de noter leur commune en termes de « cyclabilité », en répondant à 26 questions. À partir de ces réponses, la Fub calcule une note globale, allant de A+ (excellent) à G (très défavorable). La fédération n’a retenu que les communes pour lesquelles elle disposait de plus de 50 réponses. En tout, elle a recueilli plus de 113 000 réponses, avec, pour plusieurs communes comme Paris, Toulouse, Nantes ou Nice, plusieurs milliers de réponses.
Premier enseignement de cette enquête : aucune des 316 communes ne reçoit les notes A+ et A. Et le nombre de communes notées B (favorable) ou C (plutôt favorable) reste faible, avec respectivement 1 et 5 % du nombre total. À l’autre bout du spectre, 11 % des communes obtiennent la plus mauvaise note, G, 28 % la note F (défavorable) et 30 % la note E (plutôt défavorable). Les impressions clairement négatives représentent donc 69 % des communes concernées. La conclusion de la Fub s’impose donc naturellement : « Actuellement, les conditions de circulation à vélo ne sont pas satisfaisantes. Les villes françaises ne permettent pas de circuler à vélo de manière simple, confortable et sécurisée. »
Pourtant, les villes qui ont décidé d’investir dans une politique cyclable ambitieuse obtiennent des résultats. C’est le cas notamment, dans les grandes agglomérations, pour Strasbourg, Bordeaux et Nantes. Mais même dans ce cas, les impressions des cyclistes sont tellement négatives que Bordeaux arrive à obtenir la 3e place du palmarès… avec une note de D ! Même constat par exemple dans la catégorie des villes comptant entre 20 000 et 50 000 habitants, où les trois premières places (Illkirch-Graffenstaden, Olivet et Belfort) obtiennent toutes les trois un C. C’est un peu mieux pour les villes de moins de 20 000 habitants, ou les deux gagnantes ex aequo, La Flèche et Sceaux, obtiennent un B.
Parmi les attentes les plus fréquemment mentionnées par les répondants, la plus largement plébiscitée est la création d’un réseau cyclable « complet et sans coupure » (79 % des répondants). Viennent ensuite l’entretien correct des pistes et bandes cyclables, le stationnement vélo, ou encore la limitation du trafic motorisé.
La Fub demande donc que, conformément à ce qui est demandé dans le rapport Duron sur la mobilité, un « fonds national vélo de 200 millions d’euros » soit créé afin d’aider les communes à investir dans un réseau cyclable.
Notons enfin que la Fub apporte sa pierre au débat actuel sur le ferroviaire : « Pour sauver le TER, explique-t-elle, il faut favoriser le rabattement à vélo vers les gares ». La fédération note que « 60 % des répondants » disent ne pas trouver de solution sécurisée pour stationner leur vélo en gare. Elle rappelle ce chiffre peu glorieux : la France ne compte que 30 000 places de stationnement vélo en gare contre… 440 000 aux Pays-Bas (qui, rappelons-le comptent 4 fois moins d’habitants que la France). Cependant, avec « ses silos à vélo ultramodernes, la gare de Grenoble montre que c’est possible aussi en France », note la Fub pour terminer sur une note optimiste.
Cette enquête de la Fub, rendue publique vendredi, se fonde sur le ressenti des cyclistes eux-mêmes. C’est à la fois son intérêt et sa faiblesse. Son intérêt, parce qu’elle permet de mieux comprendre les attentes des usagers du vélo ; sa faiblesse, parce qu’il ne s’agit pas d’une enquête appuyée sur des critères strictement objectifs (nombre d’aménagements, linéaire de pistes cyclables par rapport à la voirie, etc.) En fait, la Fub a tout simplement demandé aux usagers de noter leur commune en termes de « cyclabilité », en répondant à 26 questions. À partir de ces réponses, la Fub calcule une note globale, allant de A+ (excellent) à G (très défavorable). La fédération n’a retenu que les communes pour lesquelles elle disposait de plus de 50 réponses. En tout, elle a recueilli plus de 113 000 réponses, avec, pour plusieurs communes comme Paris, Toulouse, Nantes ou Nice, plusieurs milliers de réponses.
Premier enseignement de cette enquête : aucune des 316 communes ne reçoit les notes A+ et A. Et le nombre de communes notées B (favorable) ou C (plutôt favorable) reste faible, avec respectivement 1 et 5 % du nombre total. À l’autre bout du spectre, 11 % des communes obtiennent la plus mauvaise note, G, 28 % la note F (défavorable) et 30 % la note E (plutôt défavorable). Les impressions clairement négatives représentent donc 69 % des communes concernées. La conclusion de la Fub s’impose donc naturellement : « Actuellement, les conditions de circulation à vélo ne sont pas satisfaisantes. Les villes françaises ne permettent pas de circuler à vélo de manière simple, confortable et sécurisée. »
Pourtant, les villes qui ont décidé d’investir dans une politique cyclable ambitieuse obtiennent des résultats. C’est le cas notamment, dans les grandes agglomérations, pour Strasbourg, Bordeaux et Nantes. Mais même dans ce cas, les impressions des cyclistes sont tellement négatives que Bordeaux arrive à obtenir la 3e place du palmarès… avec une note de D ! Même constat par exemple dans la catégorie des villes comptant entre 20 000 et 50 000 habitants, où les trois premières places (Illkirch-Graffenstaden, Olivet et Belfort) obtiennent toutes les trois un C. C’est un peu mieux pour les villes de moins de 20 000 habitants, ou les deux gagnantes ex aequo, La Flèche et Sceaux, obtiennent un B.
Parmi les attentes les plus fréquemment mentionnées par les répondants, la plus largement plébiscitée est la création d’un réseau cyclable « complet et sans coupure » (79 % des répondants). Viennent ensuite l’entretien correct des pistes et bandes cyclables, le stationnement vélo, ou encore la limitation du trafic motorisé.
La Fub demande donc que, conformément à ce qui est demandé dans le rapport Duron sur la mobilité, un « fonds national vélo de 200 millions d’euros » soit créé afin d’aider les communes à investir dans un réseau cyclable.
Notons enfin que la Fub apporte sa pierre au débat actuel sur le ferroviaire : « Pour sauver le TER, explique-t-elle, il faut favoriser le rabattement à vélo vers les gares ». La fédération note que « 60 % des répondants » disent ne pas trouver de solution sécurisée pour stationner leur vélo en gare. Elle rappelle ce chiffre peu glorieux : la France ne compte que 30 000 places de stationnement vélo en gare contre… 440 000 aux Pays-Bas (qui, rappelons-le comptent 4 fois moins d’habitants que la France). Cependant, avec « ses silos à vélo ultramodernes, la gare de Grenoble montre que c’est possible aussi en France », note la Fub pour terminer sur une note optimiste.
F.L.
Télécharger le baromètre de la Fub.Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
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