Maire-info
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Édition du mercredi 19 novembre 2014
Ecole

Dans les grandes villes, bilan sévère sur la réforme des rythmes scolaires

L’Association des maires des grandes villes de France (AMGVF) a réalisé une étude sur la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires, qui a été publiée ce matin par le site du journal Les Échos. Mené sur 22 grandes villes, ce bilan permet d’aboutir à un premier chiffrage du surcoût occasionné par la réforme : il est de 2 millions d’euros en moyenne par grande ville.
Un mécontentement certain se fait jour chez les maires des grandes villes, dont 52 % se disent « insatisfaits »  des procédures de gestion des aides financières de la Caf et de l’État, et ils disent « unanimement »  regretter qu’un « reste à charge très important doive être supporté par la commune ».
Au-delà des difficultés budgétaires, les maires des grandes villes dénoncent des difficultés organisationnelles de recrutement, de répartition des enfants dans les activités, de « crispation de certains personnels municipaux, Atsem et animateurs », avec des mouvements de grève. Ils dénoncent également la « distorsion du discours national qui laisse espérer aux familles des activités (…) quand les finances de la ville ne permettent que d’organiser des animations ». Les maires disent également avoir du mal à gérer « le mécontentement de familles confrontées aux modifications de leur quotidien »  induites par la réforme.
Les assouplissements apportés aux taux d’encadrement sont jugés insuffisants par 75 % des maires des grandes villes, car « ils ne suffisent pas à compenser les autres dépenses ».
Autre information apportée par cette étude : 62 % des maires des grandes villes refusent de faire appel aux parents pour participer au financement des activités périscolaires, « au nom d’une volonté politique de ne pas pénaliser les familles et de rendre les activités accessibles à toutes les familles ». Là où le choix inverse a été fait, l’AMGVF note que les tarifs sont en général « ajustés aux ressources »  et souvent assez modiques – 5 euros par enfant et par an, par exemple, à Nîmes.
Comme le fait aussi inlassablement l’AMF, l’AMGVF demande, à travers ce rapport, que le fonds d’amorçage soit pérennisé. Même en présence de ce fonds, la réforme semble bien difficile à mettre en œuvre. Cela laisse imaginer ce qui se passerait si ce fonds n’était pas prolongé au-delà de 2015.

Télécharger l’étude de l’AMGVF.

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