Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 29 avril 2005
Social

Renaud Dutreil dénonce le "socialisme égocentriste" des collectivités locales fermées le lundi de Pentecôte

Le ministre de la Fonction publique Renaud Dutreil a dénoncé, jeudi, le "socialisme égocentriste" de certains élus locaux socialistes qui ont décidé de ne pas faire travailler les fonctionnaires des collectivités locales le lundi de Pentecôte, le 16 mai. Interrogé sur LCI à propos de la décision du conseil régional d'Île-de-France de maintenir ses services fermés, Renaud Dutreil critique le fait que, selon lui, "la solidarité républicaine ne va pas avoir lieu." "Les Français peuvent s'interroger sur ce socialisme égocentrique qui considère que oui, on est d'accord pour être solidaire, mais que quand on est au pied du mur, eh bien il n'y a plus personne", a lancé le ministre, dénonçant le "décalage entre le discours sur la solidarité et la réalité de l'action en faveur de la solidarité". Renaud Dutreil a souligné que "cette région (devrait) participer financièrement à cet effort de solidarité" en payant les cotisations sociales correspondant à une journée de travail des fonctionnaires, même si elle "considère qu'elle n'a pas à manifester par ce lundi de Pentecôte sa solidarité avec les personnes âgées ou les personnes dépendantes ou handicapées". Au sujet des salariés ou des fonctionnaires qui décideront de répondre aux appels à la grève prévus pour le lundi de Pentecôte, le ministre explique que "le droit commun s'applique en matière de grève". "Lorsque la grève est réalisée dans la fonction publique, il y a une retenue sur salaire qui est appliquée à tous ceux qui n'ont pas travaillé puisque le lundi de Pentecôte est un jour normal", a-t-il prévenu. Le ministre a de nouveau défendu ce jour de solidarité créé après la mort de quelque 15 000 personnes dans la canicule de 2003 pendant que le gouvernement était en vacances. "Il y a des personnes âgées, il y a des personnes handicapées. On ne peut pas les laisser au bord de la route", a-t-il lancé, souhaitant qu'on passe "d'une société d'égoïsme et d'hypocrisie à une société de solidarité et d'attention à ses concitoyens". Le ministre a demandé que l'on mette fin à "l'hypocrisie qui consiste à dire : oui je suis solidaire, mais je ne veux pas que ça me prenne de temps et je ne veux pas que ça me coûte d'argent".</scr

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