Maire-info
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Édition du mercredi 7 avril 2004
Social

Jean-Louis Borloo annonce le lancement d'un "plan national de la cohésion sociale" et compte notamment sur les "régions, départements et les villes

Le ministre de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo a annoncé le lancement d'un "plan national de la cohésion sociale" qui inclura la mobilisation pour l'emploi, la crise du logement ou "les écarts entre les territoires". "Il est question aujourd'hui de mettre noir sur blanc les dix plus graves dysfonctionnements de la société française, dans tous ses domaines", à partir desquels il s'agira d'"élaborer un plan national de la cohésion sociale qui fera appel à tous les partenaires", a expliqué M. Borloo devant les députés. Ce plan "englobera" la loi de mobilisation pour l'emploi annoncée par le président Jacques Chirac lors de ses vœux aux Français et préparée par le gouvernement Raffarin II, a-t-on précisé au ministère de M. Borloo, mais ses contours seront beaucoup plus larges. Dans son allocution devant les députés, l'ancien ministre de la Ville a notamment cité "la crise du logement", "la crise de l'école", "les écarts entre les territoires" ainsi que les problèmes du RMI, de l'intégration, de la laïcité. Parmi les partenaires auxquels il fera appel, il a énuméré les "régions, départements, villes, organismes HLM, caisses d'allocations familiales et évidemment l'Etat, au premier plan duquel le service national pour l'emploi". Son ministère a précisé qu'il s'agirait aussi des partenaires sociaux, mais n'était pas en mesure d'indiquer mardi à quel stade ces différents interlocuteurs seraient associés. L'annonce de ce plan visait avant tout à "donner un axe de travail", a-t-on en effet indiqué dans son entourage. Ensuite, a poursuivi M. Borloo, "je présenterai à l'arbitrage du Premier ministre, après un travail approfondi avec le ministre de la Famille, le ministre de la Justice et évidemment tout le talent du ministre des Finances, un programme national dans les dix semaines qui viennent, qui sera soumis aux forces vives de la Nation". Ce calendrier assez resserré correspond à celui qui avait été fixé pour finaliser le projet de loi de mobilisation pour l'emploi initialement prévu. Un projet qui, en s'intégrant dans un ensemble beaucoup plus vaste, pourrait changer d'architecture, sinon de substance. Le précédent ministre des Affaires sociales, François Fillon, avait défini trois orientations majeures pour cette loi : la simplification du droit du travail, la modernisation du service public de l'emploi et un effort particulier pour l'emploi des jeunes. Le dernier sujet sera conservé, voire renforcé dans le nouveau projet, comme l'a confirmé devant l'Assemblée nationale le secrétaire d'Etat à l'Insertion professionnelle des jeunes Laurent Hénart. "Nous allons faire un effort prioritaire et redoubler d'énergie sur cette question de l'emploi des jeunes", a-t-il promis, parlant notamment du "droit à une nouvelle chance pour les 60 000 jeunes qui sortent chaque année sans qualification de notre système éducatif". Quant à la modernisation du service public de l'emploi, sa nécessité a été réaffirmée lundi par Jean-Pierre Raffarin, sans qu'il fasse allusion cependant au sujet controversé du contrôle accru des chômeurs. Enfin, la simplification du droit du travail suscite des interrogations auprès des partenaires sociaux qui ont reçu, en mars, un projet d'ordonnance sur le sujet émanant du précédent ministère des Affaires sociales. Le ministère de M. Borloo n'a pas précisé si ce projet était toujours d'actualité.c=http://www.clsi

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