Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 5 mai 2009
Santé publique

Les ministères de l'Intérieur et de la Santé préparent une circulaire conjointe aux préfets pour mobiliser les comités départementaux de l'aide médicale urgente de la permanence des soins

A l’issue de sa réunion d’hier, la Cellule interministérielle de crise (CIC), réunie par Michèle Alliot-Marie et Roselyne Bachelot-Narquin, a notamment décidé d’envoyer une circulaire conjointe aux préfets pour mobiliser les comités départementaux de l’aide médicale urgente de la permanence des soins (CODAMUPS), pour diffuser aux professionnels de santé libéraux les informations relatives à l’action gouvernementale contre la grippe A et aux mesures qui pourraient être déclenchées si la situation épidémiologique le justifiait. Le 2 mai dernier, la CIC avait aussi pris la décision de «recenser les stocks (de masques et de traitements antiviraux) des collectivités territoriales et des opérateurs privés, et d’actualiser les besoins.» Elle devrait se réunir à nouveau ce mardi en fin d’après-midi. Le nombre des cas avérés de grippe porcine (A/H1N1) en France est monté ce lundi à quatre, tous des voyageurs revenant du Mexique. Deux nouveaux cas ont été confirmés lundi, une femme de 24 ans et un homme de 23 ans, qui n'ont pas de lien et se trouvent à l'hôpital Bichat, à Paris. Des deux cas avérés vendredi, l'homme de 49 ans est toujours hospitalisé à Bichat. L'autre cas, une femme de 24 ans, est sortie de l'hôpital. Selon le ministère, «aucune forme sévère n'a été observée à ce stade». Il y a actuellement huit cas probables, sous investigation: trois en Ile-de-France, un en Aquitaine, un en Auvergne, un dans le Limousin et deux en région Paca. Un cas est dit «probable» lorsqu'une personne de retour du Mexique ou ayant eu un contact étroit avec un cas, et présentant des signes de grippe, répond positivement à un premier test. Il ne devient «cas confirmé» que si un test biologique établit la présence du virus H1N1. Selon un sondage Harris interactive réalisé pour RTL, les Français gardent leur calme. 30,5% des 1.861 personnes interrogées du 30 avril au 3 mai (méthode des quotas) se disent très ou assez inquiètes des risques pour eux ou leurs proches. 39,1% se disent inquiets de l'évolution de cette maladie (31,7% assez inquiets, 7,4% très inquiets). La vigilance reste cependant de mise. En outre, comme le soulignent les responsables sanitaires, il n'est pas exclu qu'une «première salve» soit suivie à l'automne d'une deuxième. Certes, un vaccin aura sans doute été mis au point d'ici-là, puisqu'on estime à quatre à six mois le délai nécessaire pour l'élaborer. Le problème, c'est qu'il sera en concurrence avec celui de la grippe classique. Mme Bachelot a envisagé que l'industrie puisse fabriquer «un vaccin combiné», une «hypothèse à exploiter», selon le directeur général de la Santé Didier Houssin. Le ministère doit lancer aujourd’hui une campagne d'information pour rappeler les gestes «barrière»: se laver les mains plusieurs fois par jour, tousser et éternuer dans un mouchoir en papier, et si on se sent grippé appeler le 15 et rester chez soi, pour ne pas contaminer les salles d'attente du médecin ou des urgences. Pour accéder au site Pandémie grippale, voir lien ci-dessous.

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