Maire-info
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Édition du jeudi 5 avril 2012
Santé publique

Les hôpitaux publics ont diminué leurs investissements et enregistrent, en 2010, un déficit qui représente 0,3% du budget hospitalier

Selon la «Note de conjoncture» sur la situation financière des hôpitaux publics en 2010, publiée par Dexia Crédit Local, les hôpitaux, «dans un contexte budgétaire de plus en plus contraint», ont «maintenu leurs marges d’exploitation mais ont freiné leurs investissements».
Après deux années d’amélioration de leur situation financière, les hôpitaux publics «consolident leur position»: leur capacité d’autofinancement (CAF) s’est maintenue en 2010 «à son niveau de 2009, à 3,9 milliards d’euros». Cette stabilisation de la CAF résulte «d’une progression des charges à peine supérieure à celle des produits, +3% contre +2,8%». Les charges ont été plus dynamiques que l’année précédente (+3% contre +2,5%), en raison principalement d’un regain des charges de personnel, mais souligne la note, «leur rythme de croissance reste toutefois relativement modéré au regard des taux d’évolution des années antérieures».
Quant à la «décélération des produits par rapport à 2009 (+2,8% contre +3,3%)», elle s’explique «avant tout par une moindre progression des ressources d’assurance maladie dont l’évolution est désormais plafonnée, au moyen d’un» mécanisme de gel des crédits hospitaliers».
Après plusieurs années consécutives de croissance soutenue, «les investissements hospitaliers ont reculé en 2010 (-5%) pour s’élever à 6,5 milliards d’euros. La dynamique insufflée par le plan Hôpital 2007 semble désormais ralentir et le plan Hôpital 2012 ne génère pas les mêmes volumes d’investissement».
Le déficit de l’ensemble des hôpitaux s’est maintenu à son niveau de 2009, «autour de 200 millions d’euros, ce qui représente 0,3% du budget hospitalier».
En ce qui concerne, 2011, le service études de Dexia-Crédit local indique que «les marges devraient se maintenir une nouvelle fois à leur niveau de 2010».
A l’échelon individuel, les situations financières restent contrastées: plusieurs établissements continuent de faire face à des déficits cumulés élevés et des impasses de trésorerie. «En 2011 et 2012, quelques situations pourraient se tendre encore davantage, en raison à la fois d’un resserrement de la contrainte budgétaire et d’une raréfaction des crédits bancaires, à court et long termes». En outre, «en 2011 mais surtout en 2012, les investissements hospitaliers pourraient continuer à reculer», est-il précisé. De plus, en 2011, les hôpitaux ont continué d’emprunter mais, comme «les conditions d’accès aux crédits» se sont «durcies, leur encours de dette pourrait désormais plafonner».

Pour télécharger la note de conjoncture (PDF Ko), utiliser le lien ci-dessous.

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