Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du lundi 30 juin 2014
Santé publique

L'épidémie de chikungunya n'a pas atteint son pic

Selon un communiqué commun des ministères de la Santé, de l’Intérieur et des Outre-mer publié hier pour faire le point sur l’épidémie de chikungunya, la situation est « contrastée »  selon les zones : à Saint-Martin et Saint-Barthélemy, la situation se « stabilise », avec respectivement 3 490 cas cumulés et 650. La Guyane est moins touchée avec 470 cas (« dont 30 % de cas importés »  selon le communiqué). En revanche, la Guadeloupe et la Martinique sont durement touchées, avec à ce jour 46 000 et 37 000 cas recensés. 22 personnes infectées par le virus sont décédées à ce jour, précisent les ministères, sans que l’on puisse imputer de façon certaine leur mort au virus.
Les trois ministres détaillent le plan de mobilisation qui a été mis en place, sous l’égide des préfets et « en lien avec les Agences régionales de santé », autour de trois axes : prévention, « lutte anti-vectorielle »  et adaptation de l’offre de soins. Il s’agit avant tout de combattre la prolifération du moustique-tigre, vecteur de la maladie, en détruisant les « gîtes larvaires », souvent nichés dans les eaux stagnantes. Pour ce faire, et tout en incitant les habitants à détruire eux-mêmes ces gîtes, « des opérations de nettoyage de l’environnement ont été menées à l’occasion d’opérations « coup de poing »  par les services de l’État en étroite collaboration avec les collectivités locales ». Une mission d’appui de la Sécurité civile a été envoyée sur le terrain pour « anticiper et planifier une action d’ampleur ». En renfort, « une quarantaine de sapeurs-pompiers et de militaires de la sécurité civile de métropole sont prêts à être engagés dès le début du mois de juillet ».
Les ministères annoncent également le lancement d’une vaste opération d’enlèvement des épaves de véhicules, qui « constituent des gîtes larvaires », « pilotée par les préfets en lien avec les collectivités locales compétentes ». Cette opération sera financée à 50 % par l’État, « compte tenu du caractère exceptionnel de la situation »  – ce qui laisse entendre que les 50 % restants devront être pris en charge par les collectivités locales.
Le plan de mobilisation prévoit enfin une « adaptation »  de l’offre de soins pour faire face à une éventuelle aggravation de l’épidémie : médecins libéraux et services hospitaliers doivent « s’organiser pour optimiser les moyens humains et matériels ».
Les ministres concernés rappellent en conclusion que le virus est également présent « dans 18 départements de métropole ». 70 cas ont été recensés dans l’Hexagone, mais il s’agit uniquement de cas importés – et non autochtones.

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