Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du jeudi 11 septembre 2003
Petite enfance

L'accueil et la protection de l'enfance : le projet de loi vise aussi l'accueil des jeunes enfants

Le ministre délégué à la Famille a présenté, hier, en Conseil des ministres un projet de loi relatif à l’accueil et à la protection de l’enfance. Il comporte trois séries de dispositions : 1- La protection de l'enfant - Le respect de l'obligation scolaire Le non-respect de l’obligation scolaire, très souvent signe d’un mal-être de l’élève, met en jeu la responsabilité des parents. Le droit en vigueur dans ce domaine, qui se caractérisait par l’application aux parents d’une sanction pénale (contravention de 2e classe) et la mise en œuvre d’un dispositif de suspension et de suppression des prestations familiales, s’est révélé inefficace et inéquitable. Le projet de loi, qui vise à renforcer le dialogue entre l’école et les parents et à créer une mesure de soutien à la responsabilité parentale pour les familles en difficulté, abroge le dispositif de suspension et de suppression des prestations familiales. Une contravention de 4e classe sera toutefois créée pour sanctionner les familles refusant tout dialogue (amende d’un montant maximal de 750 euros). Le projet de loi renforce et harmonise les sanctions pénales encourues pour le travail illégal des enfants soumis à l’obligation scolaire. - L'Observatoire de l'enfance maltraitée Le dispositif statistique concernant l'enfance maltraitée présente de nombreuses lacunes, tant en ce qui concerne la connaissance des mauvais traitements subis par les mineurs que l'évaluation de la qualité du dispositif de protection mis en place. Pour améliorer ce dispositif, le projet de loi crée un Observatoire national de l’enfance maltraitée ; cet observatoire aura pour vocation de recueillir et d’analyser les données chiffrées et les études concernant la maltraitance envers les mineurs en provenance de toutes les autorités publiques, des établissements publics, des fondations ou encore des associations. Il pourra également commander toutes études nécessaires ou encore réaliser des guides de bonnes pratiques en matière de prévention de la maltraitance. - La constitution de partie civile par les associations de protection de l’enfance maltraitée Ces associations peuvent se constituer partie civile lors des poursuites engagées contre les auteurs présumés de certaines infractions commises sur les mineurs mais elles ne peuvent intervenir que pour un nombre limité d’infractions pénales et sous certaines conditions. Le projet de loi modifie le Code de procédure pénale pour permettre aux associations de se constituer partie civile pour toutes les infractions concernant des victimes mineures dès lors que celles-ci sont atteintes dans leur intégrité physique, psychique ou morale, quelle que soit la forme de cette atteinte. 2.- L'accueil de l'enfant Le projet de loi prévoit que les 400 000 assistants et assistantes maternels non permanents, qui gardent les enfants à leur domicile, « pourront désormais accueillir non plus un maximum de trois enfants nominativement désignés mais au maximum trois enfants simultanément. » Cette mesure, annoncée par le Premier ministre lors de la Conférence de la famille, permettra une meilleure prise en compte des besoins des familles et facilitera la mise en œuvre de la prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE) à compter du 1er janvier 2004. « Cette réforme permettra, en outre, d’améliorer la rémunération des assistants et assistantes maternels grâce à l'augmentation de leur activité. » 3- Expérimentation des dotations globales de financement dans les services tutélaires Afin de réformer le dispositif de financement du régime de protection juridique des majeurs, qui concerne près de 600 000 adultes, le projet de loi permet l’expérimentation d’un nouveau mode de financement des services assurant la prise en charge des majeurs sous sauvegarde de la justice, sous tutelle, sous curatelle ou sous mesure de tutelle aux prestations sociales. Il s’agit d’expérimenter, pour une durée maximale de deux ans, le mécanisme des dotations globales de financement versées au

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