Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mercredi 20 octobre 2004
Handicap

Le département "deviendra l'interlocuteur privilégié des personnes âgées et handicapées", indique la secrétaire d'Etat aux Handicapés Marie-Anne Montchamp

Le gouvernement s'est prononcé contre "un relèvement indifférencié" de l'allocation adulte handicapé (AAH) lors du début, mardi au Sénat, de l'examen en deuxième lecture du projet de loi sur les droits des personnes handicapées. "Je considère qu'un relèvement indifférencié de l'AAH serait un contre-sens car il conduirait à identifier le handicap à l'exclusion", a déclaré la secrétaire d'Etat aux Handicapés Marie-Anne Montchamp, alors que des manifestations se déroulaient dans plusieurs villes du pays à l'appel de l'Association des paralysés de France (APF) sur le thème de l'accessibilité des lieux publics. "L'AAH est un minimum social et doit le rester", a affirmé la secrétaire d'Etat, qui a toutefois reconnu "le devoir" de la collectivité nationale "de compenser l'absence de ressources d'activité en raison du handicap". "Tous les allocataires de l'AAH seront traités selon leurs besoins", a-t-elle insisté, promettant un traitement différencié à "ceux qui travaillent", "ceux qui peuvent travailler mais se trouvent au chômage", "ceux qui sont dans l'incapacité de travailler" et "ceux qui sont sans ressources d'activité, quelle qu'en soit la cause". S'agissant du dispositif central du projet de loi sur "l'égalité des droits et des chances" des personnes handicapées, qui introduit pour la première fois en droit français une définition du handicap et pose le principe d'un "droit à compensation", Mme Montchamp s'est appliquée à en définir avec clarté l'architecture générale. "Le département, a-t-elle dit, deviendra l'interlocuteur privilégié des personnes âgées et handicapées" tandis que la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) sera, au niveau national, "le garant de la prise en charge de la politique en faveur de l'autonomie des personnes âgées et handicapées". Quant au niveau régional, il constituera "un échelon de programmation financière afin de garantir une plus grande cohérence de la politique d'offre pour les établissements financés par la CNSA".

Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2