Maire-info
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Édition du mercredi 21 janvier 2015

Hébergement d'urgence : le gouvernement veut réduire les nuitées hôtelières

Le gouvernement « finalise un plan de réduction des nuitées hôtelières », visant à « aider les personnes démunies à sortir définitivement de la rue », qui sera présenté prochainement par François Hollande, a annoncé la semaine dernière la ministre du Logement, Sylvia Pinel.
« Notre objectif est de dépasser la seule réponse à l'urgence et d’aider les personnes les plus démunies à sortir définitivement de la rue, en les accompagnant dans un parcours d’insertion vers le logement », a déclaré Sylvia Pinel, lors des Assises pour l’accès au logement des sans-abri, à Paris.
« Nous finalisons un plan triennal de réduction des nuitées hôtelières. Son objectif est d’inverser la tendance actuelle, en substituant à l’hôtel des dispositifs alternatifs réellement capables de répondre aux besoins des familles », a-t-elle précisé en clôture de cet événement organisé par la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars).
Pour les autorités, l'hébergement en hôtel coûte cher au budget de l'Etat et ne répond pas de façon pérenne à la situation des personnes en difficulté. « Le système a atteint ses limites », a jugé Sylvia Pinel, chiffrant à 40 000 les nuitées hôtelières recensées en 2014.
La ministre a détaillé les inconvénients de l'hébergement en hôtel : « difficultés accrues pour accéder à l’emploi, faible scolarisation des enfants, décrochage scolaire, conditions d’hygiène déplorables, insécurité alimentaire, problème de sommeil ». « La mobilité résidentielle très importante que connaissent ces familles, qui doivent sans cesse déménager, ne leur permet pas de se stabiliser et allonge considérablement la durée pendant laquelle elles restent sans domicile », a-t-elle poursuivi. « Mon ambition est simple mais ferme: en 2017, le recours à l’hôtel pour toute nouvelle demande d’hébergement doit être exceptionnel et de courte durée », a insisté Sylvia Pinel.
Alors que la France compterait 140 000 sans-abri, les associations réclament depuis longtemps des solutions d'hébergement pérennes, au-delà des interventions d'urgence. (AFP)



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