Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du vendredi 29 juillet 2005
Emploi

Moins de 500 "contrats d'avenir" avaient été signés au 1er juillet dernier

Le président Jacques Chirac a présidé, jeudi, à l'Elysée, le tout premier "conseil restreint sur l'emploi", destiné à s'assurer de la bonne exécution, dès la rentrée, du dispositif de lutte contre le chômage. Désormais, le chef de l'Etat réunira ainsi régulièrement son Premier ministre et les ministres concernés pour faire le point de la "bataille pour l'emploi". Cette réunion devait permettre de faire un premier bilan de la montée en charge du plan Borloo de cohésion sociale mais aussi de préparer l'entrée en vigueur, au 1er septembre, du plan d'urgence pour l'emploi, de Dominique de Villepin, qui instaure notamment le contrat nouvelle embauche (CNE). Examinées jeudi par le Conseil d'Etat, les ordonnances du plan pour l'emploi seront présentées mardi lors du dernier Conseil des ministres avant la pause estivale. L'objectif est donc que le CNE, qui instaure une période d'essai de deux ans dans les très petites entreprises (TPE), "ne reste pas dans les pages du Journal officiel" et que les patrons des TPE s'en emparent effectivement. Car l'expérience a montré qu'il y a parfois une grande distance entre les dispositifs votés et ce qui est effectivement mis en place sur le terrain. Alors que le revenu minimum d'activité (RMA), inauguré en 2004, peine à décoller, moins de 500 "contrats d'avenir" avaient été signés au 1er juillet. Jean-Louis Borloo espère toujours en signer 100 000 d'ici la fin de l'année. Pour l'heure, "on ne peut pas dire qu'il y ait du retard", assurait-on jeudi dans l'entourage de Jacques Chirac au sujet du plan Borloo. "Mais il n'est pas question que cela en prenne". Concernant le CNE, Gérard Larcher avait espéré récemment pouvoir ainsi "pérenniser au moins la moitié" des 500 000 contrats à durée déterminée de courte durée existant actuellement dans les entreprises de moins de 20 salariés. Mais alors que M. Borloo pronostiquait encore récemment des "effets assez réels et massifs, indépendamment de la conjoncture", de son plan en 2006, l'heure n'est visiblement pas aux pronostics sur l'emploi à Matignon comme à l'Elysée où l'on a opté pour la plus grande prudence sur le sujet. Stable depuis mars, le taux de chômage se situait en mai à 10,2% de la population active au sens du Bureau international du travail (BIT). Dans sa dernière note de conjoncture, l'INSEE tablait sur un recul du chômage au cours du second semestre, pour atteindre 9,8% en décembre. La réunion de jeudi devrait par ailleurs évoquer la question de la réforme du service public de l'emploi, alors que Jacques Chirac plaide depuis 2002 pour un rapprochement entre ANPE et Unedic. Les partenaires sociaux doivent entamer à l'automne la renégociation de la convention Unedic régissant les règles d'indemnisation des demandeurs d'emploi.c=http://www.upgradead.

Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2