Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du vendredi 1er septembre 2006
Emploi

Les employeurs publics recourant au Pacte (jeunes peu qualifiés de moins de 26 ans) percevront 1.000 euros par emploi

En marge de la conférence mensuelle de Dominique de Villepin, jeudi dernier à Troyes, le ministre de la cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, a tracé les grandes lignes de la «troisième étape» du plan pour l'emploi. Les mesures annoncées sont «pragmatiques», «ciblées» et ont «vocation à être mise en oeuvre très rapidement» pour que «chacun puisse prendre réellement le train de l'emploi: petites entreprises, territoires (NDLR: collectivités locales), jeunes et chômeurs de longue durée». Il a notamment annoncé le versement d'une prime de 1.000 euros pour les employeurs publics recourant au Pacte, le dispositif permettant à des jeunes peu qualifiés de moins de 26 ans d'intégrer la fonction publique. A partir de cet automne, la prime serait versée à l’employeur à la signature du contrat. Par ailleurs, les zones urbaines sensibles (ZUS), où le taux de chômage reste «le double de la moyenne nationale», feront l'objet d'un effort particulier afin de mieux y accompagner les demandeurs d'emploi. Des «groupes solidarité emploi», seront créés autour du service public de l'emploi pour «activer tous les instruments de la politique de l'emploi». Ils se verront fixer des objectifs «précis» et leurs résultats seront mesurés. Les moyens de l'ANPE seront «réorganisés» pour être renforcés dans ces zones. En outre, une «opération de suivi personnalisé très renforcé» sera lancée avant la fin de l'année pour «15.000 jeunes diplômés des ZUS». Le ministre a également appelé les partenaires sociaux à réfléchir à un «programme d'équité territoriale dans les recrutements». Autre public prioritaire: les jeunes non qualifiés, qui pourront bénéficier d'un dispositif de formation en pré-embauche. «Une première enveloppe de 50.000 conventions est déjà programmée», a déclaré le ministre, sans préciser l'enveloppe budgétaire correspondante. Concrètement lorsqu'une entreprise souhaitera embaucher un jeune n'ayant pas toutes les compétences requises, celui-ci pourra bénéficier pendant trois mois maximum d'une formation financée par l'Etat. Pendant ce temps, il sera rémunéré par l'Etat à hauteur de 340 euros par mois s'il a moins de 26 ans et de 650 euros au delà. En contrepartie, cette formation, «si elle est réussie», devra déboucher sur le recrutement du bénéficiaire «soit en alternance, soit en CDI, soit en CDD de longue durée». Les dispositifs d'aides aux chômeurs créateurs d'entreprises seront élargis à tous les «créateurs en zone urbaine sensible (ZUS)» et aux femmes reprenant une activité. Enfin, l'Etat prendra en charge la rémunération des chômeurs en fin de droit de plus de 50 ans (bénéficiaires de l'ASS depuis plus de deux ans) embauchés en contrat d'avenir dans des associations.</sc

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