Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 12 juillet 2005
Développement économique

67 pôles de compétitivité bénéficieront d'une aide de 1,5 milliard d'euros

Ce ne sera pas une trentaine mais près de soixante-dix ! Dominique de Villepin a décidé de doubler l'effort public prévu sur trois ans pour 67 pôles de compétitivité, dont la liste devait être rendue publique ce mardi, faisant passer l'enveloppe de 750 millions à 1,5 milliard d'euros, apprend-on à Matignon. Le lancement des pôles de compétitivité, effectué lors du Comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire (CIADT) réuni aujourd’hui à Matignon, est pour le Premier ministre "l'occasion de refonder la politique industrielle", a-t-on souligné dans son entourage. A travers ces pôles, le gouvernement entend encourager les projets communs aux entreprises, aux laboratoires de recherche et aux établissements d'enseignement et de formation. Le but avéré de l'opération est de relancer la croissance et même "de tirer la croissance mondiale à partir de la France", de regagner de l'espace sur les marchés extérieurs et de lutter contre les délocalisations. Matignon a fait la "synthèse" entre les demandes de Bercy, qui souhaitait l'attribution du nouveau label à une quinzaine de sites au maximum, et celles du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui défendait une approche inspirée par l'aménagement du territoire et plaidait donc pour un nombre plus important de pôles. "Dans les 67, il y en a 15 à visibilité internationale et mondiale et, sur les 15, 6 sont déjà des leaders mondiaux", a-t-on précisé à Matignon. "Mais il y a un seul élément qualificatif, une seule catégorie". "Le financement se fera essentiellement sur les fonds de privatisation", a-t-on précisé, en estimant que, sur 1,5 milliard d'euros, 300 millions d'euros devraient aller aux exonérations de charges sociales pour les chercheurs employés dans les pôles, 750 à 800 millions aux agences chargées d'aider les pôles (Oseo, innovation industrielle, recherche, caisse des dépôts). Les 15 pôles disposant déjà d'une visibilité internationale "disposeront d'un soutien particulier des agences ou des moyens de l'Etat supplémentaires", a-t-on souligné à Matignon. En mars, on avait appris que 26 des 105 projets déposés associaient deux à six régions et que "pratiquement tous les secteurs d'activités" étaient "représentés, qu'il s'agisse de haute technologie, d'industries plus traditionnelles ou de l'agriculture et de l'agroalimentaire". Les candidatures se répartissaient en fait sur le territoire suivant les spécialisations régionales. Ainsi, les projets impliquaient 5 régions dans le secteur aéronautique-défense-spatial, 2 dans le secteur textile, 5 dans celui de la logistique, 15 dans le secteur agriculture et agroalimentaire, 13 dans les secteurs matériaux-plasturgie-chimie et biotechnologies-santé-nutrition. "Il n'y aura pas de redondance dans la carte des pôles. Ils ne seront pas concurrents entre eux", a-t-on assuré lundi soir dans l'entourage du Premier ministre. Les pôles seront encouragés à développer des coopérations entre eux. Quant à la trentaine de projets non retenus, ils auront une nouvelle chance lors d'un deuxième CIADT dans quelques mois. "Il n'y a pas de numerus clausus", a-t-on dit dans l'entourage de Dominique de Villepin. Mais il leur faudra sans doute procéder à des regroupements de projets pour se qualifier.c=http://www

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