Édition du jeudi 17 septembre 2015
Sondage : 62 % de Français estiment « justifiée » la mobilisation des maires contre la baisse des dotations
À deux jours de la journée de mobilisation nationale contre la baisse des dotations, ce mouvement est largement soutenu par les Français, selon un sondage publié hier par Les Échos et réalisé par l’institut Odoxa.
Plus de 60 % des Français considèrent en effet « justifiée » la journée d'action organisée par l'Association des maires de France samedi pour dénoncer la baisse des dotations de l'État aux collectivités locales. À la question « personnellement, estimez-vous que ce mouvement des maires est justifié ou pas ? », 62 % des personnes interrogées répondent par l'affirmative, contre 37 % qui ne le jugent « pas justifié » (1 % sans opinion).
Si 70 % des sympathisants de droite estiment le mouvement « justifié », c'est aussi le cas de 54 % des sympathisants de gauche.
Une courte majorité des personnes interrogées, 52 %, estime pourtant que les communes pourraient faire face à ces baisses de dotations « sans avoir à augmenter leurs tarifs ou leurs impôts, en faisant des économies ». 46 % sont d'un avis contraire. Elles sont également 79 %, contre 20 %, à penser que les communes « font trop de dépenses inutiles ».
Ce sera d’ailleurs l’un des enjeux de cette journée de mobilisation, que de récuser cette impression souvent véhiculée tant par les médias que par des rapports divers, selon laquelle les communes seraient trop dispendieuses. Ce matin encore, le président de l’AMF, François Baroin, interrogé sur France 2, a combattu cette idée. Estimant que « les maires sont responsables » et savent qu’ils doivent « tous participer à l’effort général de réduction de la dépense publique », il a répété qu’il fallait cesser de prétendre que les maires dépensent l’argent du contribuable en « cocktails et ronds-points inutiles ». Au contraire, les communes « portent une grande partie de l’investissement public », a rappelé François Baroin, et dépensent l’argent public « pour assurer des services essentiels à la population ». Comme le répètent les associations d’élus depuis des mois, la baisse drastique des dotations ne va pas impacter un hypothétique train de vie des maires… mais les services publics – crèches, cantines, transports, services sociaux, sport ou culture (sur ce sujet lire ou regarder, cette semaine dans Maire info, les interviews des maires sur les conséquences pour leur commune de la baisse des dotations).
François Baroin a insisté ce matin sur le fait que le mouvement de samedi était « inédit » : « Les maires reçoivent souvent des pétitions, mais cette fois ce sont eux qui les feront signer », a-t-il indiqué, soulignant que le mouvement réunissait des maires aussi bien de droite que de gauche, tous convaincus que « la main de l’État a été trop lourde et qu’il faut revoir la copie ». Le maire de Troyes ira d’ailleurs aujourd’hui « porter ce message » auprès du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Comme l’indiquait hier un communiqué de l’association, François Baroin entend « échanger sur les conditions permettant aux collectivités du bloc communal (les communes et leurs intercommunalités) de contribuer aux objectifs du Plan Juncker », et « présenter les propositions de l’AMF pour soutenir l’investissement public local ».
Le premier vice-président délégué de l’AMF, André Laignel, a argumenté dans le même sens hier dans une tribune au journal Les Échos : « Ce sont l’attractivité du pays et l’activité économique qui sont en cause. Il serait temps que l’Etat comprenne que les collectivités locales ne sont pas un fardeau pour la France mais, au contraire, une chance, un levier formidable pour la croissance dont elles ne demandent qu’à être des acteurs dynamiques et efficaces. »
À noter enfin, sur ce sujet, que l’Association des maires ruraux de France (AMRF) a annoncé avant-hier par voie de communiqué qu’elle « s’associait à l’action de l’AMF ». Elle invite, « dans la liberté de chacun des maires et des associations départementales, tous ceux qui le souhaitent à participer, sans arrière-pensée politicienne et dans la continuité de la mobilisation continue de l’AMRF, à l’action initiée par l’AMF. Sans préjudice à l'intercommunalité outil volontaire de coopération entre communes, il s’agit d’y exprimer l’aspiration au maintien et au renforcement de la place essentielle de la commune dans notre architecture territoriale. »
Plus de 60 % des Français considèrent en effet « justifiée » la journée d'action organisée par l'Association des maires de France samedi pour dénoncer la baisse des dotations de l'État aux collectivités locales. À la question « personnellement, estimez-vous que ce mouvement des maires est justifié ou pas ? », 62 % des personnes interrogées répondent par l'affirmative, contre 37 % qui ne le jugent « pas justifié » (1 % sans opinion).
Si 70 % des sympathisants de droite estiment le mouvement « justifié », c'est aussi le cas de 54 % des sympathisants de gauche.
Une courte majorité des personnes interrogées, 52 %, estime pourtant que les communes pourraient faire face à ces baisses de dotations « sans avoir à augmenter leurs tarifs ou leurs impôts, en faisant des économies ». 46 % sont d'un avis contraire. Elles sont également 79 %, contre 20 %, à penser que les communes « font trop de dépenses inutiles ».
Ce sera d’ailleurs l’un des enjeux de cette journée de mobilisation, que de récuser cette impression souvent véhiculée tant par les médias que par des rapports divers, selon laquelle les communes seraient trop dispendieuses. Ce matin encore, le président de l’AMF, François Baroin, interrogé sur France 2, a combattu cette idée. Estimant que « les maires sont responsables » et savent qu’ils doivent « tous participer à l’effort général de réduction de la dépense publique », il a répété qu’il fallait cesser de prétendre que les maires dépensent l’argent du contribuable en « cocktails et ronds-points inutiles ». Au contraire, les communes « portent une grande partie de l’investissement public », a rappelé François Baroin, et dépensent l’argent public « pour assurer des services essentiels à la population ». Comme le répètent les associations d’élus depuis des mois, la baisse drastique des dotations ne va pas impacter un hypothétique train de vie des maires… mais les services publics – crèches, cantines, transports, services sociaux, sport ou culture (sur ce sujet lire ou regarder, cette semaine dans Maire info, les interviews des maires sur les conséquences pour leur commune de la baisse des dotations).
François Baroin a insisté ce matin sur le fait que le mouvement de samedi était « inédit » : « Les maires reçoivent souvent des pétitions, mais cette fois ce sont eux qui les feront signer », a-t-il indiqué, soulignant que le mouvement réunissait des maires aussi bien de droite que de gauche, tous convaincus que « la main de l’État a été trop lourde et qu’il faut revoir la copie ». Le maire de Troyes ira d’ailleurs aujourd’hui « porter ce message » auprès du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Comme l’indiquait hier un communiqué de l’association, François Baroin entend « échanger sur les conditions permettant aux collectivités du bloc communal (les communes et leurs intercommunalités) de contribuer aux objectifs du Plan Juncker », et « présenter les propositions de l’AMF pour soutenir l’investissement public local ».
Le premier vice-président délégué de l’AMF, André Laignel, a argumenté dans le même sens hier dans une tribune au journal Les Échos : « Ce sont l’attractivité du pays et l’activité économique qui sont en cause. Il serait temps que l’Etat comprenne que les collectivités locales ne sont pas un fardeau pour la France mais, au contraire, une chance, un levier formidable pour la croissance dont elles ne demandent qu’à être des acteurs dynamiques et efficaces. »
À noter enfin, sur ce sujet, que l’Association des maires ruraux de France (AMRF) a annoncé avant-hier par voie de communiqué qu’elle « s’associait à l’action de l’AMF ». Elle invite, « dans la liberté de chacun des maires et des associations départementales, tous ceux qui le souhaitent à participer, sans arrière-pensée politicienne et dans la continuité de la mobilisation continue de l’AMRF, à l’action initiée par l’AMF. Sans préjudice à l'intercommunalité outil volontaire de coopération entre communes, il s’agit d’y exprimer l’aspiration au maintien et au renforcement de la place essentielle de la commune dans notre architecture territoriale. »
F.L.
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